15 juin 2023 - 07:00
Entente entre les Sœurs de la Présentation de Marie et le Collège Saint-Maurice
David Bousquet salue le projet, mais aurait préféré des logements abordables
Par: Adaée Beaulieu
Le conseiller municipal du district Sacré-Cœur, David Bousquet, trouve l’idée d’installer l’école primaire privée La Petite Académie dans la maison-mère des Sœurs de la Présentation de Marie bonne, mais ce n’était pas son plan A. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le conseiller municipal du district Sacré-Cœur, David Bousquet, trouve l’idée d’installer l’école primaire privée La Petite Académie dans la maison-mère des Sœurs de la Présentation de Marie bonne, mais ce n’était pas son plan A. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le conseiller municipal du district Sacré-Cœur, David Bousquet, ne ferme pas la porte définitivement à l’idée que l’Office d’habitation des Maskoutains et d’Acton (OHMA), qu’il préside, transforme la maison-mère des Sœurs de la Présentation de Marie en une centaine de logements abordables, notamment pour des personnes âgées de 60 à 65 ans ou en situation de handicap, et ce, même si les installations viennent d’être cédées au Collège Saint-Maurice.

« Il faut laisser le temps aux Sœurs d’examiner le projet avec le Collège Saint-Maurice et, s’il ne se réalise pas, nous pourrons reprendre des discussions avec elles », a-t-il déclaré en entrevue au COURRIER.

Personnellement, M. Bousquet voit tout de même d’un bon œil le projet de faire de la maison-mère un complexe multidisciplinaire incluant l’école primaire privée La Petite Académie. « Ce nouveau projet a du sens. La raison d’être des Sœurs est l’éducation. Ce sont d’ailleurs elles qui avaient appuyé la fondation de La Petite Académie à l’époque », a-t-il mentionné. Selon le conseiller, le lieu est tout à fait approprié pour y aménager ce qui pourrait devenir une école privée de la prématernelle jusqu’au secondaire cinq. « Ce serait un concept très intéressant qui bonifierait l’offre scolaire dans la région maskoutaine. »

Pour ce qui est de ce que deviendra le site actuel de La Petite Académie à l’intérieur du Séminaire, tous les projets se valent et n’affecteront pas négativement le quartier. Parmi les idées qui avaient été soulevées, on trouve celle d’utiliser l’ensemble du Séminaire pour fusionner l’école secondaire Casavant, qui y est déjà installée, avec l’école secondaire Fadette. Les religieux pourraient aussi déménager dans les locaux de La Petite Académie ou dans le boisé derrière le Séminaire. La Petite Académie pourrait aussi être détruite pour donner un meilleur accès à la chapelle du Séminaire, un lieu patrimonial, selon le conseiller. « Ce sera au Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe de se prononcer. Cela va dépendre de ses besoins et de ce que les religieux désirent. »

Des défis concernant le développement résidentiel

Mais peu importe l’avenir de ces bâtiments, David Bousquet identifie une problématique plus large quant à la construction résidentielle sur l’ensemble du territoire de la ville de Saint- Hyacinthe et même au Québec.

« Nous vivons des moments préoccupants dans la construction résidentielle. À Saint-Hyacinthe, la majorité des projets de construction qui nous ont été présentés depuis 2021 sont soit sur pause ou soit en vente, car les promoteurs ne sont pas en mesure de les réaliser. Ça m’inquiète parce que Saint-Hyacinthe doit se développer. Nous avons une pénurie de logements. Nous avions une belle croissance dans le développement et, là, ça chute », a-t-il expliqué. Selon lui, les finances insuffisantes des promoteurs sont en cause.

M. Bousquet croit qu’un équilibre doit être trouvé afin de promouvoir le développement tout en assurant la construction de logements abordables. Selon lui, cette responsabilité est commune et ne doit donc pas reposer exclusivement sur les épaules de la Ville.

Néanmoins, il affirme que, depuis plus d’un an, la Ville a amorcé une réflexion en ce sens et qu’en 14 ans, nombre d’années qu’il compte comme conseiller municipal, les fonds alloués au logement social sont passés de 0 $ à 800 000 $ par année. « Il n’y a pas de politique claire, mais des mesures sont en place. » Il répondait ainsi au directeur général de la Corporation de développement communautaire (CDC) des Maskoutains, Simon Proulx, et au directeur général d’Habitations Maska, Jean-Claude Ladouceur, qui parlaient récemment d’un manque de vision de la part de la Ville à la suite de l’annonce d’une possible démolition de cinq immeubles au centre-ville pour y réaliser un projet immobilier.

Plusieurs idées sont sur la table à la Ville pour trouver l’équilibre dont M. Bousquet parle. Par exemple, les promoteurs pourraient payer une redevance à la Ville pour chaque logement construit, mais il ne faudrait pas que cela influence le prix de ces logements, soutient le conseiller. Une autre solution serait d’obliger à ce qu’une portion des logements construits soit identifiée comme abordable. « Il ne faut pas que les contraintes pénalisent le développement et ralentissent l’offre de logements », a-t-il conclu.

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