Santé
Les priorités de Daniel Breton sont d’accélérer l’agrandissement de l’urgence de l’hôpital Honoré-Mercier afin de garantir le respect de l’échéancier de 2020 ainsi que la bonification des services au CLSC de Saint-Hyacinthe pour que la population ait accès à une infirmière spécialisée 7 jours sur 7 jusqu’à 21 h. « Pour le moment, le service est inégal à cause des problèmes de disponibilité », déplore M. Breton.
Il souhaite également redonner accès aux municipalités rurales à un médecin de famille, une problématique qu’il a notée à Saint-Pie, notamment, et soutenir les couples infertiles en offrant de couvrir le premier cycle de fécondation in vitro. « Des personnes dans la circonscription m’en ont parlé récemment », confie l’aspirant député. Les engagements en santé seraient rendus possibles grâce au gel des salaires des médecins que le PQ promet.
Aînés
L’engagement le plus important du Parti québécois pour les aînés est d’augmenter le soutien à domicile de 500 M$ d’ici 5 ans, afin de « permettre aux gens de rester et vieillir chez eux plus facilement », insiste Daniel Breton. Il en a profité pour critiquer le mode de gestion du ministre de la Santé Gaétan Barrette, le comparant à du travail en usine déshumanisé.
Le candidat péquiste souhaite aussi donner plus de ressources aux organismes communautaires qui offrent du service et du répitaux proches aidants, et insiste qu’il est capable de climatiser l’ensemble des établissements de santé de la région maskoutaine dans la prochaine année.
Personnes vulnérables
Daniel Breton vit depuis quelques années à La Présentation, mais rappelle qu’il a grandi dans le quartier Hochelaga à Montréal, un milieu très défavorisé, et a été député de Sainte-Marie-Saint-Jacques, qu’il surnomme « le déversoir des personnes en difficulté ». Lui-même a connu des difficultés financières dans sa vie et considère qu’il a l’empathie nécessaire pour réaliser ses promesses, incluant l’intensification de la prévention auprès des familles à risque et l’évaluation convenable des résidences pour personnes âgées.
« Des abus et de la négligence, j’en ai vu de mes propres yeux », commente-t-il. Il souhaite aussi revaloriser les familles d’accueil et offrir un meilleur suivi des personnes souffrant de problèmes chroniques de santé mentale pour favoriser leur intégration sociale.
Finalement, il insiste sur le besoin d’injecter davantage d’argent dans les organismes d’aide aux plus vulnérables, tout en promettant de respecter leur mission et leur indépendance. Il n’a pas encore chiffré cette dernière promesse, mais rappelle que le PQ promettait déjà en 2014 de hausser le financement aux organismes de 150 M$.
Lisée en visite
Vendredi était une grosse journée pour le Parti québécois dans la région : après que le chef Jean-François Lisée ait participé à une rencontre à Longueuil pour défendre bec et ongle la gestion de l’offre, il a visité une ferme à Sainte-Marie-Madeleine entouré des candidats locaux et d’une armée de journalistes nationaux.
Dans un bref entretien avec LE COURRIER, M. Lisée décrit de façon imagée l’importance de garder intacte la gestion de l’offre dans le cadre des négociations de l’ALENA. « On se demande à quelle sauce les fermes du Québec seront mangées. Nous on dit : ne sortez pas la sauce, c’est non pour nous! » Toutefois, tant que le Québec fait partie du Canada, il doute que les intérêts des producteurs laitiers québécois soient pleinement défendus.
Il en a aussi profité pour vanter la grande compétence de son équipe, dont celle de Daniel Breton, son « conseiller » dans le dossier de l’électrification des transports, mais sans assurer qu’advenant son élection, il serait ministrable. Optimiste, M. Lisée a dit qu’il aurait « de beaux problèmes » le 2 octobre advenant sa victoire.