Un camion de déménagement en attente et un entrepôt disponible au besoin, les organismes étaient prêts à intervenir. Ils ont effectué une veille toute la fin de semaine où la majorité des déménagements se tiennent.

Un seul appel d’urgence a finalement été reçu. Un homme de plus de 65 ans de Sainte-Madeleine a sollicité l’aide des organismes. L’Office d’habitation des Maskoutains et d’Acton (OHMA) avait justement deux logements vacants pour les urgences, dont un dédié aux personnes âgées de 65 ans et plus. L’homme a pu se qualifier pour ce logement.

« Cela a été une journée somme toute tranquille. On reste sur le qui-vive. Il y aura peut-être d’autres personnes qui vont se manifester au cours des prochaines semaines. Comme toujours, on a un roulement dans nos appartements. Nos équipes travaillent à les rendre disponibles et ils le seront d’ici quelques semaines », soutient le directeur de l’OHMA, Olivier Griffin.

En juin, l’OHMA comptait 324 ménages sur sa liste d’attente, ce qui totalise 590 personnes. La moitié des ménages ont plus de 55 ans. La majorité est représentée par des femmes et 243 personnes recherchent un logement pour y vivre seules.

Le directeur général d’Habitations Maska, Jean-Claude Ladouceur, rappelle que 94 des dossiers à la recherche d’un logement sont toujours ouverts. L’organisme a été mandaté depuis 2022 par l’OHMA pour offrir le nouveau service d’aide à l’habitation qui consiste à épauler tout citoyen qui peine à trouver un logement. On comptait 50 dossiers ouverts l’an dernier à la même période.

« Des personnes à la rue, il y en a beaucoup. Ce sont des personnes qui squattent chez leur famille, des amis ou chez leur ex. On fait des miracles avec nos partenaires, mais chez Habitations Maska, il ne nous reste aucun logement disponible », mentionne M. Ladouceur.

Le travail se poursuivra durant toute l’année. Chaque mois, des personnes s’ajoutent sur les listes et s’informent pour trouver un nouveau logement. « La crise du logement est très forte. On a deux intervenantes qui travaillent tous les jours à rechercher les logements disponibles dans la région. Elles font des suivis régulièrement avec les personnes qui ont des dossiers ouverts. C’est un travail constant », ajoute M. Ladouceur.

Trois incendies ont frappé la région au cours du dernier mois, ajoute M. Griffin. L’OHMA a d’ailleurs relogé trois familles touchées par ces sinistres. « La crise du logement touche tout le monde à l’année. Ce n’est plus juste le 1er juillet », conclut-il.