La rentrée 2018 marque en effet l’arrivée d’Emmanuel Montini à la direction générale et de David Pilon à la direction des études et de la vie étudiante, deux postes on ne peut plus déterminants dans l’administration du collège. Ils succèdent respectivement à Roger Sylvestre et Pierre Leblanc, qui ont tous deux quitté au printemps après plusieurs années de service. M. Montini est arrivé en mai, alors que M. Pilon vient tout juste de se joindre à l’équipe de direction.
Si les visages et les personnalités changent, les grandes orientations resteront, ont assuré les nouveaux directeurs lors d’une entrevue avec LE COURRIER. « Le collège a connu une belle croissance durant plusieurs années. L’objectif est maintenant de consolider ce qui a été fait… pour aller vers une nouvelle phase de croissance dans quelques années », planifie M. Montini. « Renforcer les structures » et « étoffer l’offre de service » sont à l’ordre du jour, a-t-il énoncé, mais il serait prématuré à ce stade-ci d’exposer un plan de match plus précis, selon le nouveau directeur général.
Il tient toutefois à « augmenter le volume de recherche » qui se fait au cégep, notamment à travers les centres collégiaux de transferts technologiques (CCTT), soit Cintech (agroalimentaire) et le Groupe CTT (textile), pour en faire profiter aux étudiants de la formation régulière.
Chaque chose en son temps
Pour le reste, M. Montini entend prendre le temps de bien s’installer dans sa nouvelle organisation, réfléchir aux orientations à prendre et faire un travail de concertation avant d’aller plus loin. Le nouveau DG se présente d’ailleurs comme un homme d’équipe. Depuis son arrivée, il a pris l’initiative d’aller voir en personne l’ensemble des services et des départements de l’établissement, une démarche évidente pour lui. « C’était essentiel pour moi d’aller voir ce que font les gens sur le terrain, comment ils pensent et comment ils voient les choses », a-t-il expliqué.
Même si son rôle de directeur général consiste en grande partie à représenter le cégep à l’externe, M. Montini entend aussi faire plus de place aux autres membres de la direction lors de différentes rencontres, d’où la présence de M. Pilon à ses côtés durant l’entrevue.
Ce dernier, récemment nommé à la direction des études et de la vie étudiante, prévoit exercer son rôle de manière plutôt « décentralisée ». Conscient de travailler avec des « professionnels variés », il cherchera à s’assurer « que les équipes travaillent dans la même direction tout en respectant les savoirs respectifs », a-t-il exprimé. Le gestionnaire qui nous provient du Cégep de Granby se veut « souple sur beaucoup de choses et ferme sur quelques-unes », a-t-il aussi affirmé.
Les roses… et le pot
Tous deux ont tenu à saluer la chaleur de l’accueil maskoutain. « C’est un cégep qui a beaucoup grossi, mais qui est resté à visage humain », a constaté M. Pilon. « La qualité de l’accueil que nous avons reçu est particulièrement remarquable », a ajouté le directeur général, qui dit arriver en territoire connu à Saint-Hyacinthe.
La place prépondérante de l’art dans le cégep, que ce soit sur les murs ou à travers la vie étudiante, les a aussi impressionnés. « Il y a des endroits où les arts se vivent de façon ponctuelle, ici, c’est au quotidien », a souligné M. Montini.
Moins agréable, le nouveau directeur a dû composer avec une fâcheuse panne électrique à la toute première journée de la session, forçant ainsi la suspension des cours. L’incident lui a tout de même permis de reconnaître rapidement le problème d’accès unique qui gêne toujours l’établissement. Il aura fallu deux heures pour évacuer complètement le cégep, a-t-il constaté. Comme son prédécesseur, M. Montini ne peut qu’attendre l’arrivée du deuxième accès que la Ville de Saint-Hyacinthe doit aménager à partir du nouvel échangeur Casavant, prolongement prévu à l’été 2020, a-t-il précisé.
Dans l’immédiat, un réaménagement du carrefour giratoire et du stationnement qui ceinture le cégep a tout de même été effectué durant l’été afin que les automobiles puissent dorénavant circuler dans les deux sens autour de l’établissement. Des modifications qui aident quelque peu la fluidité à l’heure de pointe du matin, mais n’ont pas tellement d’impact à la sortie sur l’avenue Boullé, qui tombe rapidement à une voie.
Nouveauté dans l’offre éducative, le programme Sciences, lettres et arts est maintenant en place, permettant aux étudiants de compléter des études préuniversitaires en sciences de la nature avec en bonus des volets sciences humaines et arts. Il semble taillé pour les curieux qui veulent toucher à tout en se gardant la possibilité de poursuivre leurs études dans à peu près n’importe quel programme universitaire.