« C’est un résultat qui n’est pas encore à la hauteur de ce que nous espérions. J’aurais préféré que nous ayons la balance du pouvoir et que ce ne soit pas un gouvernement libéral majoritaire », a déclaré Michel Filion, en entrevue au COURRIER.
Le candidat bloquiste avait convié ses troupes à son local électoral pour connaître au fil des heures les résultats de cette élection fédérale qui a porté au pouvoir le libéral Justin Trudeau.
« Je ne m’attendais pas à une vague libérale aussi importante et que les rouges soient si forts. Qui va mener la charge au nom du Québec dans l’opposition à Ottawa? », s’est questionné inquiet M. Filion. À l’échelle de la province, le Bloc québécois a réussi à faire élire dix députés comparativement à quatre en 2011. Son chef Gilles Duceppe qui a été défait dans Laurier-Sainte-Marie n’a pas encore annoncé ses intentions de rester ou pas à la tête de sa formation politique.
À l’échelle de la province, le Bloc québécois a réussi à faire élire dix députés comparativement à quatre en 2011. Son chef Gilles Duceppe qui a été défait dans Laurier-Sainte-Marie n’a pas encore annoncé ses intentions de rester ou pas à la tête de sa formation politique.
Commentaires d’un ex
L’ancien parlementaire de la scène provinciale, Léandre Dion, a suivi avec un oeil averti la soirée électorale en compagnie de l’équipe bloquiste.
« Michel Filion n’était pas très connu à Saint-Hyacinthe. Ce n’était pas une personne publique comme l’est Mme Sansoucy. Personne n’a vu arriver cette vague libérale qui a tout renversé sur son passage », a commenté l’ex-député péquiste de Saint-Hyacinthe.
Même s’il ne partage pas la pensée politique du nouveau premier ministre du Canada, M. Dion s’est dit surpris de la performance de Justin Trudeau.
« Je ne suis pas un fidèle des Trudeau. Le Québec a été très mal servi par eux. Mais il faut admettre que Justin Trudeau a fait un progrès énorme entre le début et la fin de la campagne. C’est un gars brillant et l’on verra s’il sera capable de faire face à la musique », a mentionné M. Dion.
Aujourd’hui retraité de la vie politique, Léandre Dion a été élu en 1994, puis réélu en 1998 et en 2003.