Le Maskoutain de 94 ans s’est éteint le 18 juillet à l’hôpital de Saint-Hyacinthe au terme d’une vie bien remplie à promouvoir la protection de la faune et l’environnement.
« On vient de perdre un grand Maskoutain, a reconnu son frère Claude lorsque joint par LE COURRIER. La chasse et la pêche ainsi que la revitalisation de la rivière Yamaska, ce fut son monde et toute sa vie. Ses initiatives ont été nombreuses et porteuses dans ce domaine où il aura été un précurseur à bien des niveaux. On lui doit beaucoup. »
L’action féconde et bienveillante de Léon Marchesseault s’est étirée sur plusieurs décennies autant au niveau local que provincial. Au printemps 2005, l’ensemble de son œuvre avait été reconnu par la Fédération québécoise de la faune qui lui avait décerné une médaille.
Il s’agissait d’une belle reconnaissance soulignant l’engagement et le bénévolat des 50 dernières années de celui qui était considéré comme un pionnier au niveau de la sécurité et du maniement d’armes au Québec. Pour la petite histoire, on raconte qu’il a été l’un des instigateurs du programme d’éducation en sécurité et conservation de la faune en 1967, dans lequel des notions de sécurité en maniement d’armes à feu étaient offertes sur une base volontaire. Ce serait même lui qui aurait suggéré, voire convaincu, Claire Kirkland Casgrain, alors ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche sous le premier gouvernement de Robert Bourassa, de reconduire cette initiative et surtout de la rendre obligatoire en 1972.
Léon Marchesseault a également participé à l’amélioration de la réglementation de la chasse et de la pêche au Québec. À partir de 1961, M. Marchesseault a été impliqué plusieurs années à la Fédération des associations de chasse et pêche, l’ancêtre de la Fédération québécoise de la faune où il a occupé plusieurs postes avant d’en devenir président de 1969 à 1971. Sur la scène locale, il a évidemment été pendant des années l’un des membres les plus engagés du Club de chasse et pêche Maska, dont il est devenu membre en 1953, puis désigné membre honoraire à vie en 1978. Il a d’ailleurs siégé à son conseil d’administration jusqu’au début des années 2000. Petite anecdote, il aurait même participé indirectement à l’assemblée de fondation du club puisque sa mère enceinte y était alors qu’elle le portait dans son ventre! Le centre d’accueil du club porte son nom depuis 2003, l’année marquant les 75 ans de l’organisme. Parmi les autres distinctions à son tableau de chasse, on retiendra des reconnaissances qui lui ont été octroyées par la Ville de Saint-Hyacinthe, le Conseil régional des loisirs Richelieu-Yamaska et le gouvernement du Québec.
Outre son frère Claude, il laisse entre autres dans le deuil ses filles Lise et Nicole ainsi que son fils André. La famille Marchesseault recevra les condoléances le vendredi 5 août dès 13 h au Mausolée Lalime où une liturgie de la parole sera célébrée le jour même à 15 h.