10 décembre 2020 - 14:39
Décorations de Noël : nos quincaillers dévalisés
Par: Jean-Luc Lorry
Les allées de décorations de Noël sont bien vides chez Laferté, une situation qu’on observe dans toutes les quincailleries de la région. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Les allées de décorations de Noël sont bien vides chez Laferté, une situation qu’on observe dans toutes les quincailleries de la région. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Cette année, les maisons sont nombreuses à être illuminées à l’approche du temps des fêtes. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Cette année, les maisons sont nombreuses à être illuminées à l’approche du temps des fêtes. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Acheter aujourd’hui des guirlandes lumineuses à Saint-Hyacinthe relève du défi tellement les quincaillers et magasins spécialisés en décorations de Noël ont été pris d’assaut ces dernières semaines.

« C’est complètement fou. Nos lumières de Noël se sont vite envolées. Les clients allaient jusqu’à retirer les décorations sur nos sapins de démonstration », indique Andrée Paquet, directrice adjointe du magasin Laferté de Saint-Hyacinthe, en entrevue au COURRIER.

Responsable chaque année du montage de l’espace Noël de ce centre de rénovation, Mme Paquet doit régulièrement réaménager cette section du département saisonnier pour éviter que le plancher ne paraisse désert à l’œil du consommateur.

« À ce rythme, je pense que nous allons sortir nos barbecues fin janvier pour occuper notre surface de vente », mentionne avec étonnement Mme Paquet.

Cette cohue soudaine pour les décorations de Noël a permis à ce magasin de finir l’année en beauté. « Pour ce secteur, nous avons déjà réalisé le double du chiffre d’affaires que nous faisons habituellement au 31 décembre. C’est un Noël très profitable pour nous », estime Andrée Paquet.

Les rangées dédiées aux décorations de Noël ont été également dévalisées chez le détaillant Canadian Tire de Saint-Hyacinthe. « Pour les lumières, c’était l’enfer. Ma section de 72 pieds de long est vide. Quant aux guirlandes et couronnes, il ne me reste presque plus rien », décrit Claude Vezeau, gérant du département saisonnier au magasin Canadian Tire de Saint-Hyacinthe.

Selon lui, le confinement et les snowbirds contraints de rester au Québec sont les principales raisons de cette razzia sur son important inventaire du temps des fêtes.

« Les gens ont commencé à magasiner dès la fin octobre et les achats se sont faits très rapidement. Je pense que je n’aurais pas grand-chose à remiser cette année », estime M. Vezeau.

Chez le quincailler BMR, le constat est le même. « La cohue pour les décorations de Noël a été observée à l’échelle de tous nos magasins au Québec », mentionne Julie Crevier, directrice des communications pour le Groupe BMR, qui compte plus de 300 succursales au Québec.

« La demande a été à la hausse et hâtive cette année. Rendus en décembre, les clients se retrouvent avec un choix beaucoup plus restreint pour ce type de marchandise », poursuit-elle.

Le centre de rénovation Rona de Saint-Hyacinthe a suivi le mouvement. « Pour des raisons de concurrence, nous ne commentons pas les ventes pour des catégories spécifiques de produit. Toutefois, nous pouvons affirmer sans équivoque que les décorations de Noël suscitent en effet un engouement remarquable cette année », indique Valérie Gonzalo, porte-parole de Lowe’s Canada, propriétaire de la bannière Rona.

Concours photo

Pour « mettre du bonheur et du réconfort dans le cœur des Maskoutains », la Ville de Saint-Hyacinthe a lancé le mois dernier, un concours de décoration de lumières extérieures.

« Cette année, nous invitons tous les Maskoutains à participer à cette vague de lumières blanches et bleues [à l’instar de celles installées par la Municipalité]. L’idée est de faire un parcours lumineux et ainsi inciter les gens à se promener malgré la noirceur des mois d’hiver », a déclaré le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, dans un communiqué.

Les citoyens ont jusqu’au dimanche 13 décembre pour envoyer une photo de leurs décorations extérieures par courriel au Service des communications de la Ville.

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