23 mai 2024 - 03:00
Découvrir les coulisses de la politique féminine avec Chantal Soucy
Par: Adaée Beaulieu
Chantal Soucy s’est livrée en toute transparence dans le cadre d’un lunch-conférence organisé par le club politique féminin Les Elles du pouvoir. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Chantal Soucy s’est livrée en toute transparence dans le cadre d’un lunch-conférence organisé par le club politique féminin Les Elles du pouvoir. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Il n’est pas possible d’être parfaitement préparé à faire de la politique, mais des femmes bien accompagnées peuvent faire le grand saut. Voilà le message que la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, a passé dans le cadre d’un lunch-conférence organisé par le club politique féminin Les Elles du pouvoir, le 13 mai, au restaurant Le Parvis.

Plusieurs aspirantes candidates politiques et autres femmes de la région maskoutaine étaient sur place pour savoir comment et avec quels outils préparer leur candidature.

« J’étais bien préparée sur papier parce que j’avais une formation universitaire et j’avais travaillé pour une société d’État, Hydro-Québec, mais la politique, c’est autre chose parce que c’est un exercice de confrontation. La joute politique, ce n’est pas facile tous les jours. C’est plus difficile de s’y préparer. On n’apprend pas ça à l’école », a-t-elle expliqué d’entrée de jeu en ajoutant qu’il n’y a pas de parcours particulier à suivre pour faire de la politique.

« Tu ne peux pas aller en politique, entrer dans ce monde-là et t’attendre qu’il n’y aura pas de conflits à gérer. Tu vas recevoir des coups et en donner. Il faut s’y attendre, mais on n’est jamais assez préparé pour ça », a-t-elle renchéri.

Selon la députée, sa plus grande réalisation a été de mettre en place du mentorat pour les élues par le biais du Cercle des femmes parlementaires qu’elle préside. Elle n’a personnellement pas eu de mentor, mais aurait bien aimé en avoir une à ses débuts. Toutefois, elle considère que le fait de s’être retrouvée dans l’opposition avant d’atteindre le pouvoir a été très formateur.

D’ailleurs, elle s’était préparée à perdre lors de ses premières élections dans la circonscription de Verchères en 2012, ce qui est essentiel, car il s’agit d’un choc intense à vivre. Elle avait même demandé à l’époque à François Legault une circonscription où elle allait assurément perdre, car elle ne savait pas comment elle pourrait faire de la politique et s’occuper de ses trois enfants, dont un était encore au primaire. Elle avait aussi conservé son travail, mais d’autres candidates qui ont perdu des élections lui ont confié ne pas avoir réussi à retrouver du travail après un an de recherches.

Aussi, quand elle a gagné ses secondes élections, cette fois dans la circonscription de Saint-Hyacinthe, en 2014, l’Assemblée nationale n’était pas adaptée aux jeunes mères puisqu’il n’y avait pas de table à langer dans les toilettes des femmes à l’Assemblée nationale. Il a fallu attendre à 2020 pour qu’il y en ait une ainsi qu’une salle d’allaitement et seulement en 2023 pour qu’une halte-garderie ouvre ses portes sur place.

Chantal Soucy mentionne que son parcours lui a permis de développer sa confiance en elle. De plus, elle a su s’entourer de personnes plus fortes qu’elle, ce qui, à son avis, est essentiel.

Elle considère que la politique est aussi très exigeante pour les femmes. Le double standard basé sur le sexe est encore aussi bien présent en politique, selon son témoignage, alors que les femmes sont scrutées physiquement au-delà ce qu’il devrait en être.

image

Une meilleure expérience est disponible

Nous avons détecté que vous consultez le site directement depuis Safari. Pour une meilleure expérience et pour rester informé en recevant des alertes, créez une application Web en suivant les instructions.

Instruction Image