Richard Laflamme, Yves Bilodeau et Éric Jodoin ont dû se résoudre à mettre la clé sous la porte au début décembre, la rentabilité n’étant tout simplement pas au rendez-vous, et ce, malgré des investissements substantiels pour s’installer dans les anciens locaux de l’épicerie santé La Manne et du Marché Viand-O-Bec.
Cette fin abrupte a pris tout le monde par surprise, autant du côté de la Société de développement centre-ville de Saint-Hyacinthe que de la Corporation de développement commercial (CDC) de Saint-Hyacinthe. « Le propriétaire de la bâtisse tout comme moi sommes très surpris. Un commerce prend souvent deux à trois ans avant d’être rentable. À l’élaboration du plan d’affaires, il faut prévoir plusieurs mois non rentables, pas seulement deux! Cela dit, leur étude de marché devait prévoir un potentiel suffisant s’ils ont décidé d’ouvrir », a expliqué Sylvain Gervais, directeur général de la CDC.Malgré cette conclusion malheureuse, M. Gervais se dit toujours convaincu du potentiel d’une épicerie au centre-ville. « Je ne comprends pas qu’une épicerie sèche (cannage, boîte de céréales, papiers hygiéniques, etc…) ne trouve pas sa place au centre-ville. Que manquait-il alors à cette épicerie pour fonctionner? Juste un peu de temps et un investissement suffisant selon moi. »Au cours des dernières semaines, une autre charcuterie artisanale du centre-ville a aussi fermé ses portes, après seulement quelques mois d’opérations. Il s’agit de la charcuterie Trois Petits cochons établie sur la rue Sainte-Anne.Rappelons que l’expérience de l’épicerie santé La Manne au centre-ville de Saint-Hyacinthe avait duré moins d’un an, soit de novembre 2010 à juillet 2011.