Le document de la demande d’autorisation au recours collectif, dont LE COURRIER a obtenu copie, indique que le frère Paul-Arthur, à l’école Casavant de Saint-Hyacinthe, et le frère directeur Valérien, à l’école Sacré-Cœur de Saint-Pie, font partie des religieux visés, sans plus de détails.
Dans le cas du frère Valérien, des recherches du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe ont permis de préciser son identité : il s’agit d’Anatole Mathieu, qui a été directeur à l’école Sacré-Cœur de 1957 à 1963. Il est décédé en 1989 à l’âge de 79 ans et sa rubrique nécrologique indique qu’il a aussi enseigné à Granby de 1935 à 1946, à Saint-Hyacinthe de 1949 à 1957 et qu’il a terminé sa carrière à Acton Vale de 1963 à 1973. Toutefois, selon le tableau de la demande de recours, c’est seulement pendant ses années à Saint-Pie qu’on l’accuse d’avoir commis ses agressions.
Quant au frère Paul-Arthur, les informations sont moins claires. On a trouvé au moins deux avis de décès associés à des FSC empruntant ce nom, mais aucun ne précise où ont œuvré les défunts, ni durant quelles années.
Si le recours collectif va de l’avant, on espère obtenir 15 millions de dollars « à titre de dommages-intérêts punitifs et exemplaires » de la part des FSC et de trois autres fondations qui leur sont associées. Me Robert Kugler, chargé de la demande, estime à plus d’une centaine les victimes des FSC alors qu’elles étaient encore mineures. Il pense que ce recours pourrait inciter d’autres personnes à dénoncer les abus qu’elles ont subis de la part d’un Frère du Sacré-Cœur.