Avec son essai 50 mythes et demi-vérités sur les véhicules électriques, le résident de La Présentation déconstruit plus de cinquante mythes répandus depuis plusieurs années sur les véhicules électriques concernant leurs côtés économiques, pratiques, statistiques, écologiques ainsi que politiques et réglementaires. Cet essai publié aux Éditions Somme Toute se penche sur des exemples actuels et pertinents : l’arrêt annoncé de la vente de nouveaux véhicules à essence et les problèmes environnementaux.

Par de nombreuses sources et ses expériences personnelles, l’auteur donne plusieurs exemples sur tout ce qui entoure les véhicules électriques, qu’il s’agisse de la durée de vie des batteries, du côté écologique de ces voitures, de leur viabilité, sur la présence des bornes de recharge rapide ou autres.

« Comment avons-nous pu passer d’une période où les véhicules partiellement et entièrement électriques représentaient une partie de la solution dans la lutte aux changements climatiques et à la pollution atmosphérique à une période où l’on peut lire un peu partout dans les médias sociaux et traditionnels que les véhicules électriques sont plus polluants que les véhicules à essence, qu’ils sont une fausse solution ou, pire encore, sont une atrocité en ce qui a trait aux droits de la personne ou à l’épuisement des ressources? » se questionne M. Breton.

« On entend toujours que les voitures électriques ne sont pas données. C’est peut-être vrai, mais c’est le cas pour toutes les voitures. Avec le prix de l’essence qui a beaucoup augmenté ces dernières années, c’est assurément un bon choix financier. Un autre mensonge que j’attends toujours, c’est qu’elles ne sont pas faites pour la vie en région. Je vis à La Présentation et je fais énormément de millage avec ma voiture et je peux vous assurer que ça se fait très bien » a-t-il mentionné au COURRIER.

M. Breton rappelle la pétition « Mon char, mon choix » lancée par Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec, lors de la dernière campagne électorale, qui ressemblait selon lui à une « campagne de peur truffée de faussetés et de demi-vérités sur la réglementation entourant la fin des ventes de véhicules à essence ainsi que la technologie des véhicules électriques ».

Implications

Daniel Breton est président-directeur général de Mobilité électrique Canada, l’association industrielle canadienne faisant autorité dans la transition vers le transport électrique. Impliqué dans la mobilité électrique depuis plus de deux décennies, il a également connu une riche carrière en politique. En 2001, il a cofondé le Parti vert du Québec. Élu député du Parti québécois (PQ) dans la circonscription de Sainte-Marie−Saint-Jacques, en 2012, il a occupé successivement les postes d’adjoint parlementaire à la première ministre pour l’électrification des transports et de ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs. Défait à l’élection de 2014, il a retenté sa chance en 2018, dans la circonscription de Saint-Hyacinthe, toujours sous les couleurs du PQ, sans succès.

Daniel Breton a écrit à ce jour plus d’une centaine d’articles et plusieurs livres sur l’électrification des transports, les changements climatiques, la pollution atmosphérique et la transition énergétique tels que Le guide pratique de la voiture électrique… et plus!, en collaboration avec Pierre Langlois, et L’auto électrique… et plus!, avec Pierre Langlois et Jacques Duval.

Interrogé sur ses autres projets, l’auteur a dit avoir fait une croix sur la politique et affirme qu’il ne sera pas candidat aux prochaines élections provinciales.

« J’ai consacré plusieurs années de ma vie à la politique, explique M. Breton. J’ai maintenant plus de 60 ans, il est temps pour moi de laisser la place aux autres, de passer le flambeau à la nouvelle génération. J’aime mon emploi à Mobilité électrique Canada. C’est tout à fait dans la continuation de ce qui a animé l’ensemble de ma carrière politique et professionnelle : l’électrification des transports et la défense de l’environnement. »