De 6 000 tests par jour, l’objectif est de passer à 14 000 et de maintenir ce cap pour les « prochaines semaines », a informé le Dr Arruda. C’est du « jamais vu » au Québec, a-t-il soutenu, parlant d’un exercice de dépistage « massif ».
Jusqu’à maintenant, 220 000 tests ont été réalisés. Ils visaient surtout les personnes pour qui le risque de contagion était plus élevé, comme les travailleurs de la santé ou les résidents en CHSLD, par exemple. Le dépistage sera maintenant élargi aux personnes dans la population en général qui éprouvent des symptômes du virus ainsi que ceux qui ont eu des « contacts étroits » avec des personnes infectées.
Les personnes symptomatiques pourront contacter une ligne téléphonique dédiée pour obtenir un rendez-vous en 24 h. Une « attention particulière » sera accordée aux endroits en réouverture, comme les écoles, les garderies et les usines.
Une répartition régionale sera aussi effectuée pour prioriser les régions particulièrement touchées. C’est déjà prévu pour le nord-est de Montréal, a indiqué Horacio Arruda. Une nouvelle méthode pour procéder aux tests par expectoration (crachat) pourrait simplifier le dépistage, a-t-il aussi évoqué.
L’objectif de cette stratégie est de détecter les cas positifs, enquêter sur ceux-ci afin de remonter la chaîne de transmission et enfin d’isoler les personnes contagieuses, a résumé le Dr Arruda.
En plus du premier ministre, le bilan du jour prend aussi une pause, le temps de revoir les chiffres du dernier mois, a indiqué le directeur de santé publique. On sait tout de même que le Québec vient de franchir la barre des 2000 décès. En ce moment, le nombre de décès quotidien se stabilise à une moyenne de 85, a précisé le Dr Arruda.
En toute logique, il faudra s’attendre à une augmentation du nombre de cas avec l’augmentation du nombre de tests. « Plus on teste, plus on trouve », a-t-il résumé.