Face à une situation au point mort, la direction de l’agence Voyages Boislard Poirier a dû réduire considérablement son personnel et louer le rez-de-chaussée de l’immeuble devenu brutalement inoccupé.
« Ma grosse peine d’amour est d’avoir été obligée de mettre à pied la quasi-totalité de mes employés. Nous ne sommes plus que deux dans l’agence sur la vingtaine de personnes que comptait notre équipe », indique avec un pincement au cœur Geneviève Poirier, propriétaire de Voyages Boislard Poirier, en entrevue au COURRIER.
Mme Poirier espère pouvoir vendre cet été des voyages à destination de l’Est et de l’Ouest canadien. « Pour le moment, nous répondons aux demandes pour des voyages professionnels jugés essentiels, ce qui représente seulement 3 % de nos ventes habituelles », précise Geneviève Poirier.
L’impossibilité pour un client d’obtenir un remboursement pour un voyage acheté avant la pandémie a occasionné des soucis pour Mme Poirier et de la frustration pour sa clientèle. « Comme intermédiaire entre le client et le fournisseur de services, nous n’avons aucun contrôle. Entre devoir rapatrier d’urgence nos clients au printemps 2020 et faire le ménage dans nos crédits-voyage, nous avons vécu une année très rock’n’roll », considère Mme Poirier.
La pandémie a provoqué également un tsunami sur le personnel de l’agence Voyage Vasco située aux Galeries St-Hyacinthe.
« Dès le début de la crise sanitaire, mes quatre employés ont rapidement proposé de se mettre au chômage pour assurer la survie de l’agence. Cela a été un beau geste de leur part. Depuis leur départ, je tiens mon agence à bout de bras », mentionne Mélanie Girard, propriétaire de l’agence Voyage Vasco St-Hyacinthe.
Pour les destinations vers le Sud, les ventes sont arrêtées jusqu’au 30 avril. Mme Girard ne prévoit pas une reprise des activités touristiques à l’international avant janvier 2022. « Actuellement, nous réussissons à vendre de petits produits comme les Îles-de-la-Madeleine. En décembre, il pourrait y avoir une relance pour les Caraïbes », prévoit-elle.
En attendant des jours meilleurs, Mme Girard et son équipe suivent des formations et se perfectionnent pour être prêtes lorsque « la machine repartira ».
Chez Voyages Martine St-Laurent, la résilience est aussi de mise en attendant le feu vert de la santé publique.
« Comme nous avons les reins solides, nous avons réussi à survivre. Quand cela va repartir, nous serons prêts », assure avec enthousiasme Martine St-Laurent, propriétaire de l’agence Voyages Martine-St-Laurent.
À l’instar de la concurrence, Mme St-Laurent n’a pu garder ses employés qui reçoivent depuis plusieurs mois les prestations d’assurance-emploi. « Mes employés suivent des formations en attendant de revenir à plein temps à l’agence. Je m’occupe seule des ventes et nous nous organisons pour diminuer au maximum les frais administratifs », indique-t-elle.
Pour cet été, Martine St-Laurent compte offrir des destinations au Québec et dans l’Ouest canadien.