Avec ses fils à broder, ses aiguilles à coudre et ses morceaux de tissus, Caroline Laplante est allée à la rencontre de ces aînés en compagnie d’intervenantes du Centre de femmes L’Autonomie en soiE pour différents ateliers qui ont mené à la confection de l’œuvre.
Lorsqu’on leur a présenté le projet, quelques-unes étaient réticentes, mais une fois lespremiers coups d’aiguilles donnés, le plaisir a pris toute la place. « Au début, certaines disaient qu’elles ne seraient pas capables, que ça faisait trop longtemps, mais je pense que ça a donné quelque chose de très beau à la fin », a souligné Chantal Demanche, récemment devenue copropriétaire de la résidence avec Julie Halde.
Certaines participantes, dont l’âge moyen était d’environ 92 ans nous a-t-on dit, avaient appris à broder dès leur plus jeune âge et ont été appelées à ressortir leurs connaissances. L’un des résidents a même décidé de se joindre à l’aventure. « Ce que je retiens, ce sont les discussions, les sourires et le partage de connaissances qui ont animé ces ateliers », a soutenu l’artiste Caroline Laplante, fière de ce qui a été accompli.
Kathleen Martin, co-coordonnatrice de L’Autonomie en soiE, a quant à elle rappelé qu’il faut créer plus de lieux d’échange comme ceux-là. « Pour nous, ça fait partie de nos valeurs de faire ressortir le potentiel de chacune et de rallumer cette petite lumière qui est parfois mise en veilleuse », a-t-elle indiqué. Celle-ci a d’ailleurs profité du vernissage, la semaine dernière, pour remettre une fleur à chaque participant afin de les remercier de leur contribution.
Il s’agit d’un deuxième projet créé dans le cadre du programme de médiation culturelle, rendu possible par la Ville de Saint-Hyacinthe avec la participation du ministère de la Culture et des Communications du Québec. Cette réalisation, dont l’exposition est nommée « Au fil de la conversation », se joindra au précédent projet dévoilé plus tôt en juin, « Apprendre à se connaître », de l’artiste Ginette Morneau et des membres du Mouvement Action Loisirs inc.