15 janvier 2015 - 00:00
Cégep
Des assemblées publiques sans questions du public
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
Le conseil d'administration du Cégep de Saint-Hyacinthe n'a pas l'obligation de tenir une période de questions publique lors de ses assemblées et LE COURRIER en a fait les frais lors de la plus récente réunion des administrateurs.

Désirant profiter de l’assemblée générale annuelle du Cégep pour s’adresser à la direction générale et au président du conseil, le journal s’est heurté à une porte close puisqu’aucune période de ­questions destinée au public ne figure à l’ordre du jour du conseil d’administration. Il a ­cependant pu assister à toute la rencontre. La directrice des communications et des affaires corporatives de l’établissement, Véronique Blain, a indiqué le soir même que les cégeps n’étaient pas tenus d’avoir une période de questions ­publique, contrairement aux commissions ­scolaires et aux centres de santé, par exemple. Elle a ajouté que le point période de ­questions qui se retrouvait à la fin de l’ordre du jour était réservé à l’usage des administrateurs seulement.

La directrice des communications et des affaires corporatives de l’établissement, Véronique Blain, a indiqué le soir même que les cégeps n’étaient pas tenus d’avoir une période de questions ­publique, contrairement aux commissions ­scolaires et aux centres de santé, par exemple.

Elle a ajouté que le point période de ­questions qui se retrouvait à la fin de l’ordre du jour était réservé à l’usage des administrateurs seulement.

Effectivement, la loi sur les collèges ­d’enseignement général et ­professionnel ne stipule pas qu’une période de ­questions publique est obligatoire, ce que confirme la Fédération des cégeps.

LE COURRIER n’a pas non plus été en mesure de poser ses questions après ­l’assemblée puisqu’une réunion du ­comité exécutif suivait et que les ­personnes concernées « seraient trop ­fatiguées », selon Mme Blain.

Les parties ont toutefois convenu d’une rencontre le lendemain matin. Invité à commenter la situation quelques jours plus tard, le président du conseil d’administration, René ­Vincelette, a ­reconnu que « si quelqu’un arrivait pour poser une question au conseil, il ­appartiendrait au président d’y répondre. […] Ce serait à lui de bien gérer son assemblée », en parlant des citoyens. M. Vincelette avait auparavant signifié, à l’intention des journalistes, que lorsque ceux-ci sont bien préparés pour poser des questions et que l’interlocuteur ne l’est pas, cela n’aide en aucun cas le droit à l’information, un principe ­auquel il adhère. « Nous aussi avons le droit d’être ­préparés. Je n’ai aucun problème à ­répondre à vos questions si vous ­acceptez que je doive parfois me ­renseigner avant de vous répondre. » Interrogés sur leur façon de faire, les ­cégeps de Granby et de Saint-Jean-sur-Richelieu ont indiqué qu’ils n’inscrivaient pas non plus de période de ­questions publique à leur ordre du jour. Saint-Jean-sur-Richelieu a expliqué que le conseil d’administration pouvait ­accorder le droit de parole en assemblée, tandis que Granby a souligné qu’il était possible de poser des questions après la rencontre.

Invité à commenter la situation quelques jours plus tard, le président du conseil d’administration, René ­Vincelette, a ­reconnu que « si quelqu’un arrivait pour poser une question au conseil, il ­appartiendrait au président d’y répondre. […] Ce serait à lui de bien gérer son assemblée », en parlant des citoyens.

M. Vincelette avait auparavant signifié, à l’intention des journalistes, que lorsque ceux-ci sont bien préparés pour poser des questions et que l’interlocuteur ne l’est pas, cela n’aide en aucun cas le droit à l’information, un principe ­auquel il adhère.

« Nous aussi avons le droit d’être ­préparés. Je n’ai aucun problème à ­répondre à vos questions si vous ­acceptez que je doive parfois me ­renseigner avant de vous répondre. »

Interrogés sur leur façon de faire, les ­cégeps de Granby et de Saint-Jean-sur-Richelieu ont indiqué qu’ils n’inscrivaient pas non plus de période de ­questions publique à leur ordre du jour.

Saint-Jean-sur-Richelieu a expliqué que le conseil d’administration pouvait ­accorder le droit de parole en assemblée, tandis que Granby a souligné qu’il était possible de poser des questions après la rencontre.

Je n’ai aucun problème à ­répondre à vos questions si vous ­acceptez que je doive parfois me ­renseigner avant de vous répondre. »

– René Vincelette

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