6 octobre 2016 - 00:00
Déversement d’eaux usées
Des bandes riveraines au lieu de l’ensemencement
Par: Rémi Léonard
Le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, et le président de l’OBV Yamaska, Alex Martin.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, et le président de l’OBV Yamaska, Alex Martin. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, et le président de l’OBV Yamaska, Alex Martin.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, et le président de l’OBV Yamaska, Alex Martin. Photo François Larivière | Le Courrier ©

L’ensemencement de poissons n’a finalement pas été retenu comme solution pour réhabiliter la rivière Yamaska à la suite du déversement qui a causé la mort de milliers de poissons le 28 juin. La décision de la Ville de Saint-Hyacinthe se base sur les conseils de l’Organisme de bassin versant (OBV) de la Yamaska, qu’elle a mandaté pour évaluer l’impact du déversement et pour proposer des mesures réparatrices.


Malgré les impacts sérieux sur la rivière constatés lors du suivi environnemental, le président de l’OBV, Alex Martin, a expliqué que l’ensemencement se prêtait moins bien à un milieu ouvert comme une rivière et que l’ajout de poissons dans un écosystème déjà débalancé pourrait avoir des conséquences imprévisibles. « La Yamaska n’est pas un lac dans une pourvoirie », a-t-il illustré, jugeant qu’il était plus judicieux d’attendre que le milieu se stabilise.

Ce qui ne veut toutefois pas dire rester les bras croisés, puisque l’OBV recommande en priorité d’améliorer la qualité de l’eau de la rivière, un problème qui dépasse le déversement de cet été. Grâce à un inventaire de poissons réalisé à deux reprises (en juillet et en septembre) puis à la comparaison avec les inventaires passés du ministère de l’Environnement, M. Martin est arrivé à la conclusion que « la population de poissons est plus petite qu’avant et en mauvais état ». Les dommages ont surtout été constatés au niveau des nageoires (voir image), avec des taux de déformation allant de 60 % à 80 %. Une statistique à prendre « avec des pincettes », a-t-il souligné, puisqu’il s’agit d’une analyse préliminaire, le suivi s’échelonnant sur deux ans. Il est par ailleurs « difficile de différencier l’impact entre un déversement ponctuel et un milieu déjà dégradé », a-t-il ajouté. Le président de l’OBV s’est fait encourageant en soulignant que la présence d’alevins démontre que la population de poissons parvient pour l’instant à s’en remettre.

Ces constats exigent une série d’actions pour améliorer la qualité de l’eau, recommande l’organisme. Les engagements de la Ville se limitent essentiellement à poursuivre ou à intensifier plusieurs mesures qui sont déjà en cours, notamment le suivi des installations septiques autonomes, la plantation d’arbres près des tributaires de la Yamaska, la lutte contre l’érosion des berges, le nettoyage des rives, l’aménagement de frayères en collaboration avec Pêches et Océans Canada et l’imposition de normes lors de travaux en bordure de la rivière.

Lors de la présentation du rapport de la Ville à la suite du déversement, le maire Claude Corbeil a aussi appelé les citoyens à faire leur part pour ne pas polluer davantage la rivière. Les changements apportés à l’usine d’épuration (voir autre texte) et dans le réseau d’égout devraient aussi permettre une meilleure gestion des eaux usées, et donc des surverses moins importantes et moins nocives dans la Yamaska.

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