Gaétan Barrette répondait ainsi à une question lancée en chambre par la députée caquiste de Saint-Hyacinthe. Il s’agissait de la première intervention de Chantal Soucy à l’Assemblée nationale depuis son élection.
« Est-ce que le ministre de la Santé s’engage, oui ou non, auprès des citoyens de Saint-Hyacinthe à analyser objectivement la possibilité d’agrandir l’urgence et la rendre conforme aux normes du gouvernement », lui a-t-elle demandé. Le ministre Barrette a rétorqué « qu’il y a une chose [qu’il] ne ferait pas dans ce mandat, c’est faire la compétition entre les problématiques qui affectent [les] patients ». Il a plutôt indiqué qu’un « ordonnancement » devrait être établi entre les demandes des centres hospitaliers du Québec et qu’ « il y a, malheureusement, au Québec des situations qui sont encore plus difficiles [que celle de Saint-Hyacinthe ] ». Gaétan Barrette a également rappelé que son gouvernement avait hérité d’une situation budgétaire problématique, ce qui l’obligeait à faire des choix et à prendre une décision en temps et lieu. « Ce n’est pas très rassurant d’entendre le ministre. Dans ce cas-ci, on parle de la sécurité des patients dans un hôpital », a martelé Mme Soucy, en évoquant la vétusté des installations de Saint-Hyacinthe. Elle n’a pas manqué de lui remémorer que le chef de l’urgence d’Honoré-Mercier a démissionné dernièrement, car il craignait pour la sécurité des patients et du personnel. En 2010, a-t-elle poursuivi, le directeur de l’hôpital écrivait : « nous avons une salle d’urgence qui ne correspond plus aux nouvelles normes et le personnel doit travailler dans un environnement qui n’est pas souhaité ».Le projet d’agrandissement par phases de l’urgence a été déposé à l’Agence de la Santé et des Services sociaux de la Montérégie et est maintenant entre les mains du ministère de la Santé. « La situation budgétaire actuelle ne permet pas l’ajout de nouveaux projets au Plan québécois des infrastructures », affirme cependant la relationniste Stéphanie Ménard.