L’une d’elles n’a pas manqué de dénoncer ce « manque flagrant de civisme ». « Il y a une réglementation municipale qui interdit les travaux avant 7 h. La Ville serait-elle au-dessus de sa propre réglementation? Il y a des limites à tout »,s’est indignée Louise Soly.
Vérification faite par LE COURRIER, ce ne sont pas les employés du quart de nuit des travaux publics qui étaient action, mais bien ceux du quart de jour qui cherchaient le moment idéal pour effectuer des améliorations à l’état de la chaussée sur la rue du Vert, en déversant et étendant du gravier pendant une heure, à la suite d’une requête citoyenne.
« Les employés municipaux avaient reçu une consigne de leur patron, mais ceux-ci étaient d’accord avec nous que ça ne faisait aucun sens quand nous les avons interpelés ce matin-là. Un minimum de savoir-vivre devrait dicter les décisions à prendre. Disons qu’ici la note de passage n’a pas été atteinte », a renchéri Mme Soly.
Les employés du Service des travaux publics voulaient s’exécuter avant que les entrepreneurs du chantier du développement résidentiel n’arrivent et se stationnement sur la rue, a expliqué le conseiller municipal du quartier Douville, David-Olivier Huard, qui pour sa part, a été réveillé très tôt par de nombreux appels et messages textes de citoyens en colère.
« La requête mentionnait qu’il y avait de nombreux affaissements et trous dans la chaussée pouvant compromettre la sécurité et la circulation », a expliqué la directrice des communications de la Ville, Elena Haratsaris, pour justifier cette intervention matinale.
« Afin de répondre rapidement à cette demande et d’assurer une exécution efficace des travaux, il était nécessaire d’intervenir avant 6 h 30. Cette contrainte logistique réduit considérablement la marge de manœuvre de la Ville pour effectuer les réparations en toute sécurité et sans entrave. L’option de réaliser les travaux en soirée après le départ des entrepreneurs a également été écartée en raison de la circulation piétonnière, notamment la présence d’enfants et de résidents », a-t-elle poursuivi.
Mme Haratsaris a souligné que la Ville est bien consciente des désagréments occasionnés par cette intervention matinale et qu’il ne s’agit pas d’une pratique courante de l’équipe des travaux publics. « Nous privilégions toujours, dans la mesure du possible, des horaires qui minimisent les inconvénients pour les citoyens. Dans le cas qui nous occupe, en plus des inconvénients pour les citoyens, il a fallu composer avec différents éléments, dont un chantier et la sécurité de tous », a-t-elle conclu.
Pour le conseiller municipal du secteur, il est maintenant évident que, même s’il n’y avait pas de bon moment pour effectuer de tels travaux et que la sécurité a primé dans le choix, il y a eu un manque de communication de la part des autorités municipales.
« Nous avons eu une discussion avec l’équipe de direction pour mentionner qu’à l’avenir ce serait plus optimal d’avertir les citoyens avant quand une intervention hors des heures habituelles est prévue », a-t-il mentionné.