7 janvier 2021 - 14:49
Des corporations de loisirs se tournent vers le virtuel
Par: Maxime Prévost Durand
Certaines activités de loisir, comme le yoga, ont été converties en formule virtuelle pour l’hiver afin de maintenir une offre de services à la population maskoutaine. Photo EZfotos

Certaines activités de loisir, comme le yoga, ont été converties en formule virtuelle pour l’hiver afin de maintenir une offre de services à la population maskoutaine. Photo EZfotos

À défaut de pouvoir proposer une programmation de loisirs en présentiel pour les mois à venir, certaines corporations de loisirs de Saint-Hyacinthe ont décidé de se tourner vers la plateforme virtuelle Zoom pour maintenir une offre de services.

Déjà cet automne, quelques cours avaient été convertis en formule virtuelle pour permettre de terminer la session entamée avant le retour de mesures plus restrictives dans la région en lien avec la pandémie. Cela avait permis de tester la fonctionnalité de différentes activités à travers la plateforme Zoom, en plus de donner un coup de sonde auprès de la clientèle sur leur intérêt pour le concept de cours virtuels. La réponse majoritairement favorable a convaincu plusieurs corporations de loisirs de préparer une programmation 100 % virtuelle pour l’hiver. Yoga, conditionnement physique, Zumba, tai-chi, qi gong et cours de langues sont notamment proposés selon l’endroit.

« Cet automne, on a offert trois semaines gratuitement [aux gens qui étaient inscrits aux cours en présentiel] pour prendre leur pouls [sur les cours virtuels]. Il y en a beaucoup qui étaient réticents au début, mais les gens se sont habitués. Ce n’est pas comme en personne, mais ça fait quand même du bien. C’est pour cette raison qu’on a décidé de continuer cet hiver, parce que la demande était quand même là », mentionne la coordonnatrice aux Loisirs Assomption, Julie Dansereau, qui s’est également transformée en ressource technologique pour les personnes moins habituées à Zoom dans les derniers mois.

Évidemment, certaines activités sportives ne se prêtent pas à la formule virtuelle, si bien que seulement un peu plus du tiers de la programmation habituelle des Loisirs Assomption a pu être proposée cet hiver.

« Les inscriptions se poursuivent jusqu’au 11 janvier, mais au moins la moitié des cours vont pouvoir partir, note Mme Dansereau. Rendu là, ce n’est pas une question d’argent. Notre rôle est d’offrir des services à la population et que les gens soient contents. On le fait aussi pour briser l’isolement chez certaines personnes. »

Même son de cloche du côté des Loisirs Bourg-Joli, où la coordonnatrice Diane Thomas se réjouit de l’effet positif observé par les cours en ligne.

« Ça permet aux gens de sortir quand même de leur routine et de socialiser pendant 1 h-1 h 30 chaque semaine », souligne-t-elle.

Cet automne, lorsque les mesures restrictives sont entrées en vigueur, les Loisirs Bourg-Joli étaient passés carrément en mode virtuel, sans période d’essai gratuit. Ils avaient alors laissé le choix aux participants inscrits de poursuivre l’activité sous cette formule ou d’obtenir un crédit ou un remboursement.

« Environ 87 % de la clientèle a décidé de rester avec Zoom, soutient Mme Thomas. […] Ça a été beaucoup de travail pour nous au début, on a dû faire un guide de l’utilisateur [et accompagner les gens moins habitués à Zoom], mais ça a bien fonctionné. »

Si certains professeurs donnent leur cours à partir de la maison ou de leur propre local, d’autres utilisent les locaux des corporations de loisirs. Aux Loisirs Saint-Joseph, où la majorité des activités ont pu être converties en virtuel, on attendait avec impatience le point de presse du premier ministre François Legault, mercredi, pour savoir s’il allait être possible de continuer d’accueillir les professeurs dans les locaux de la corporation, sans quoi certains cours pourraient possiblement être annulés.

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