C’est du moins ce qu’avance René Pedneault, directeur du service de Développement économique et local de la MRC d’Acton. « J’espère que les autres MRC vont se tenir à carreau et se garder une petite gêne. Vite de même, je peux vous nommer pratiquement dix entreprises qui sont disposées à engager chacune entre 10 et 30 employés demain matin. »
LE COURRIER a décidé de le prendre au mot et il ne s’est pas fait prier. « Miss Arachew (Aliments St-Germain), Roski Composites, AirBoss, Burnbrae Farms, Beaulieu, Life Science Nutritionals, Food 4 Pets et j’en passe. Il y a de belles opportunités pour les travailleurs affectés par la faillite et des entreprises en santé qui ne demandent pas mieux que d’engager ces gens-là. Bien entendu, changer d’emploi implique la perte d’ancienneté et d’avantages sociaux, mais les possibilités de trouver du travail à proximité existent. »
Au cours des dernières semaines, AirBoss Defense Group (ADG), pour ne nommer que cette entreprise, a d’ailleurs accru ses efforts afin de pourvoir des postes sur les quarts de travail de soir et de nuit. Une pleine page de publicité publiée dans l’hebdomadaire local La Pensée de Bagot du 3 août invitait les intéressés à se manifester. Plusieurs employés de Pâtisserie Gaudet ont profité de cette occasion avant et après la faillite annoncée, nous dit-on. Il y aurait encore une quarantaine de postes à pourvoir chez ADG qui offre des salaires et primes variant entre 24 et 30 $ l’heure.
Chez Food 4 Pets à Acton Vale, qui se spécialise dans la fabrication de nourriture pour animaux de compagnie, on se dit prêt à accueillir les employés de Gaudet à bras ouverts. « Je suis de tout cœur avec les employés et avec les fournisseurs qui écopent et nous ferons tout ce qu’il faut pour les aider et pour le bien de la région », a assuré Dominic Martin, président et fondateur de Food 4 Pets où pas moins de 17 postes sont à combler avec l’ajout d’un quart de travail de soir.
Les ex-employés seront payés
Si les 115 employés de Pâtisserie Gaudet n’ont pas été payés pour les dernières semaines travaillées et attendent avec anxiété le versement de salaires et de vacances, le syndic au dossier de la faillite de l’entreprise a tenu des propos rassurants au COURRIER.
Ils peuvent espérer recevoir les sommes qui leur sont dues jusqu’à concurrence de 8117,34 $ en vertu du Programme de protection des salariés du gouvernement fédéral. Celui-ci prévoit le versement du salaire admissible impayé aux personnes dont l’employeur est en faillite, fait l’objet d’une mise sous séquestre ou de toute autre procédure d’insolvabilité. Les employés sont admissibles à un paiement unique, dont le montant peut atteindre jusqu’à l’équivalent de sept fois les gains hebdomadaires assurables. Le syndic n’est pas en mesure de préciser quand les employés peuvent espérer toucher leur dû, mais ce jour viendra.