14 décembre 2017 - 00:00
Comités et MRC
Des élus sous pression
Par: Martin Bourassa

Le maire de Saint-Hyacinthe a accepté et décidé de prendre un peu plus de place autour de la table de la MRC des Maskoutains, lui qui avait déjà une position dominante au moment des votes. Il est maintenant préfet suppléant. Il sera appelé à épauler plus étroitement ou à remplacer la préfète Francine Morin, en cas de besoin.


Voilà une curieuse décision vu les divergences d’opinions et d’intérêt assez fréquentes entre la Ville et le reste de la MRC, particulièrement au niveau du développement économique. Si certains y voient un signe de rapprochement, on comprend mal ce que Claude Corbeil, et par extension la Ville de Saint-Hyacinthe, y gagnera. Il faut croire que la conclusion des récentes négociations visant le renouvellement de l’entente supralocale de loisirs à rabais n’a pas trop déplu aux maires de la MRC.
Mais au moment où M. Corbeil décide de monter en grade à la MRC, localement, la Ville de Saint-Hyacinthe a décidé de donner du répit aux élus en sabrant parmi les organismes sur lesquels ils siègeront dorénavant.
Cette mesure présentée comme une volonté de l’ancien conseil d’avant les élections du 5 novembre n’est heureusement pas passée comme du beurre dans la poêle.
En principe, on comptait sortir les élus des organismes à vocation spécifique afin de rendre ces organismes plus autonomes. Pensons à la SDC Centre-ville, à l’Expo agricole, à la corporation aquatique, à la médiathèque et à la Société de diffusion des spectacles. On a tout de même fait des choix assez étranges en sortant la hache.
Comment expliquer par exemple que la Ville de Saint-Hyacinthe ait décidé de maintenir un élu au sein du conseil d’administration de Saint-Hyacinthe Technopole (avec raison), mais qu’elle n’ait pas senti cette nécessité pour un organisme à vocation régionale comme Développement économique de la MRC ou encore pour un organisme économique spécifique comme la SDC Centre-ville? Avec tout le brouhaha des derniers mois entre la Ville et la SDC et compte tenu des ambitions de la municipalité dans ce secteur commercial stratégique, on aurait pu s’attendre à ce qu’on ressente d’emblée le besoin de maintenir un dialogue étroit avec la SDC.
Il semble toutefois que cette nouvelle orientation ait déjà été revue à la demande de certains conseillers. Des nominations seraient imminentes. Des conseillers retourneraient siéger sur une flopée d’organismes, mais sans droit de vote. Il serait aussi permis à un fonctionnaire municipal de s’y inviter au besoin.
On motive ces décisions par la volonté, voire la nécessité, de soustraire les élus à l’influence directe des organismes.
C’est accorder à notre avis bien peu de considération aux élus que de croire qu’ils n’ont pas le jugement nécessaire pour résister aux pressions externes. À quand dans ce cas des mesures pour les soustraire à l’influence de la direction générale?

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