Dans le cadre des négociations en vue du renouvellement de la convention collective, la partie syndicale faisait valoir un manque de bras pour fabriquer le chocolat.
« Nous constatons dans les derniers mois que les employeurs accordent des avancées aux travailleurs et aux travailleuses dans une situation de pénurie de main-d’œuvre. Il est maintenant possible de faire des gains significatifs », a indiqué dans un communiqué, Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce de la CSN.
Réunis en assemblée générale mardi, les employés syndiqués ont accepté une entente de principe dans une proportion de 72 %.
Direction satisfaite
Du côté patronal, on se dit également satisfait du règlement convenu entre les deux parties.
« Nous sommes contents du dénouement. On se remet au travail pour plusieurs années », a indiqué en entrevue au COURRIER, Michel Bourque, directeur de l’usine Barry Callebaut située sur la rue Nelson.
Ce troisième épisode de grève avait été déclenché à la suite de l’attitude de la direction de Barry Callebaut jugée « outrancière » par la partie syndicale.
« Devant le conciliateur du ministère du Travail et le syndicat, l’employeur a nié l’offre sur laquelle il s’était initialement entendu avec le conciliateur », avait mentionné le syndicat pour justifier ce nouvel arrêt de travail dans l’usine.
Durant la grève, les employés-cadres avaient dû prendre le relai des travailleurs syndiqués pour assurer la production de chocolat.
« Nous avions des plans de contingence en place. Nos clients n’ont pas trop souffert », a précisé Michel Bourque.
Gains obtenus
Alors que la partie syndicale et la partie patronale s’étaient entendues sur les conditions de travail, le comité de négociation demandait des augmentations salariales de 5 % par année pendant trois ans.
Finalement, les augmentations consenties seront de l’ordre de 3,4 % par année en moyenne durant ce nouveau contrat de travail d’une durée de 6 ans.
Plus précisément, la rémunération sera bonifiée de 5 % la première année, 2 % la deuxième, 5 % la troisième, 4,5 % la quatrième et 2 % les deux dernières années.
Actuellement, pour un poste de journalier de production, le taux horaire varie entre 18,28 $ et 23,08 $ de l’heure. Les primes de quart sont de 0,50 $ le soir, de 1 $ la nuit et de 1 $ la fin de semaine.
Pour pallier à la surcharge de travail, 26 postes supplémentaires à temps complet seront créés.
Comme autres gains, l’assurance collective sera payée à 60 % par l’employeur plutôt que les 50 % actuellement. Autre avantage, les primes pour les quarts de travail de soir, de nuit et de fin de semaine seront augmentées de 50 %.
La nouvelle convention collective est en vigueur jusqu’en juin 2025.