4 octobre 2018 - 00:00
Route 116 à Sainte-Madeleine
Des feux chambranlants depuis l’été 2017
Par: Benoit Lapierre
Des blocs de béton et des haubans entourés de cônes orange retiennent les feux de circulation au coin de la route 116 et du rang Saint-Simon. Photo Martin Lacasse | Le Courrier

Des blocs de béton et des haubans entourés de cônes orange retiennent les feux de circulation au coin de la route 116 et du rang Saint-Simon. Photo Martin Lacasse | Le Courrier

Des blocs de béton et des haubans entourés de cônes orange retiennent les feux de circulation au coin de la route 116 et du rang Saint-Simon. Photo Martin Lacasse | Le Courrier

Des blocs de béton et des haubans entourés de cônes orange retiennent les feux de circulation au coin de la route 116 et du rang Saint-Simon. Photo Martin Lacasse | Le Courrier

Depuis plus d’un an, des automobilistes constatent que des feux de circulation installés à l’intersection de la route 116 et du rang Saint-Simon, à Sainte-Madeleine, ne sont maintenus en place que par des haubans reliés à des blocs de ciment, leur base bétonnée ayant été fracturée par le camion qui les a heurtés en juillet 2017.


« C’est arrivé quelques jours avant l’accident mortel au passage à niveau du rang Saint-Simon [2 août 2017] », souligne le maire du Village de Sainte-Madeleine, André Lefebvre.

Treize mois plus tard, le 4 septembre 2018, les forts vents d’ouest qui ont soufflé sur la région ont eu raison de cette installation de fortune, ce qui montre bien qu’elle n’était pas sécuritaire. Le mât métallique soutenant les feux s’est incliné du côté est, et le lourd ensemble a terminé sa chute sur la croix de chemin érigé il y a longtemps à l’intersection.

« Imaginez, ça aurait pu tomber sur l’abribus qui se trouve tout près », se désole M. Lefebvre, ajoutant que quelques élèves qui se rendent à l’école à pied doivent passer par là.

Pour renforcer l’ancrage temporaire, le ministère des Transports (MTQ) a ajouté deux blocs de béton du côté ouest, où il n’y en avait pas, de sorte que quatre haubans et quatre blocs retiennent maintenant les feux, et cela, jusqu’à ce que le MTQ remplace la base de béton brisée.

Malgré les pressions que la municipalité exerce sur le MTQ, le maire Lefebvre ignore quand le socle abimé sera remplacé. « Au MTQ, on nous a dit que rien ne pourra être de fait avant le printemps 2019. Pour les citoyens, c’est une très mauvaise réponse. Avec les blocs ajoutés et tous les cônes orange qu’il y a là, on ne peut plus traverser la rue », poursuit-il.

Le conseil municipal a adopté mardi soir une résolution d’urgence pour sommer le Ministère de procéder aux réparations dans les plus brefs délais. Le maire Lefebvre souligne que ce n’est pas la première fois qu’un camion fait tomber les feux. Il y a deux ans, ce sont les boulons qui avaient cédé sous le choc et la potence, en basculant, avait arraché la tête de Sainte Madeleine, cette statue qui veillait sur la croix de chemin. Elle est entreposée au garage municipal depuis cet accident et a, heureusement, retrouvé sa tête!

DÉTOURNER LES CAMIONS

En marge des discussions portant sur la remise en état des feux de circulation, le Village poursuit ses démarches pour que le trafic lourd qui transite par la route 116 et les rues Saint-Simon et Saint-Jean-Baptiste (route 227) soit détourné vers une autre voie de transit, le chemin Benoit, qui aboutit à la route 116 plus à l’ouest, dans Sainte-Marie-Madeleine. Le Village fait valoir que la configuration de l’intersection des routes 116 et 227 rend très difficile le virage des camions, d’où les dommages fréquemment causés aux feux de circulation et au mobilier municipal. Il veut aussi éloigner le camionnage du quartier résidentiel qui est traversé par la rue Plante.

À la demande du MTQ, Sainte-Madeleine a dû consulter sur cette question trois autres municipalités concernées – Sainte-Marie-Madeleine, Mont-Saint-Hilaire et Saint-Jean-Baptiste – et elle a reçu jusqu’ici deux réponses positives.« Il reste Mont-Saint-Hilaire, qui va adopter sa résolution d’appui en octobre. C’est la quatrième fois qu’on fait la même demande, mais les trois premières fois, Sainte-Marie-Madeleine avait dit “non”. On n’a jamais su pourquoi Simon Lacombe [l’ancien maire de Sainte-Marie-Madeleine] était contre ça », a mentionné le maire Lefebvre. 

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