« Il s’agit d’un plan pragmatique qui s’occupe de ce qui est prioritaire dans une perspective à long terme. Ainsi, nous terminons les projets déjà annoncés, limitons les nouvelles dépenses et prenons d’abord soin de nos infrastructures existantes. En période de stress économique, nous avons remis en question chaque projet d’investissement deux fois plutôt qu’une », affirme M. Beauregard.
En 2024, les investissements étaient de 31,8 M$. La différence avec l’année 2025 s’explique, notamment, par le retour de certaines subventions, comme celles du Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec, maintenant appelé Programme de transfert pour les infrastructures d’eau et collectives du Québec (TECQ), et le Programme d’infrastructures municipales d’eau (PRIMEAU).
À nouveau, le PTI ne propose pas de nouveaux emprunts à court terme. Le conseil souhaite ainsi éviter de contracter des emprunts à des taux d’intérêt élevés. Les emprunts à long terme, dont les taux d’intérêt sont plus bas que ceux à court terme, s’élèveront à 10,3 M$ en 2025. La séparation des égouts pour les déversoirs Bourdages Sud et Martel, la réfection de pavages, trottoirs et bordures, la construction du centre communautaire Assomption et l’aménagement de pistes cyclables seront financés, en partie, par des emprunts à long terme.
Grand absent
On ne trouve aucune trace des travaux de mise à niveau et de l’agrandissement de l’usine d’épuration dans le PTI. On pouvait apercevoir le règlement d’emprunt de 33 M$ dans le document 2020, mais l’administration ne l’a pas réintégré dans le document des années suivantes.
La Ville prévoit pourtant des investissements de 153,9 M$ en 2026 et 2027. On peut donc s’attendre à voir ce montant grossir au moment de dévoiler le montage financier du projet. Selon les dernières estimations, les travaux à l’usine d’épuration coûteront 110 M$ à la Ville de Saint-Hyacinthe.
« Dès que le conseil va statuer, on va revenir auprès de la population pour expliquer comment ce projet va se réaliser. On a fait appel à du balisage auprès d’autres municipalités. On peut confirmer que le montage financier proviendra de diverses sources de financement », mentionne la directrice générale de Saint-Hyacinthe, Chantal Frigon.
Saint-Hyacinthe a choisi de ne pas utiliser les subventions disponibles dans le cadre du Programme de TECQ pour financer ce projet. Elle préfère utiliser ces sommes pour réaliser des projets visant à réduire les surverses, comme la séparation de conduites d’égout unitaires.
Une firme spécialisée est en train de finaliser les plans et devis des travaux à l’usine d’épuration. Étant donné l’ampleur des travaux, la Ville a donné un contrat d’accompagnement juridique de 48 864,38 $ à la société Langlois Avocats S.E.N.C.R.L. pour procéder au processus d’appel d’offres.
Infrastructures d’eau
Près de 42 % des investissements en 2025 toucheront les infrastructures d’eau. Le projet le plus important est la séparation des égouts aux déversoirs Bourdages Sud et Martel dans le secteur La Providence. Ce projet concentre le quart des dépenses en immobilisations en 2025.
Le conseil municipal a déposé un avis de motion d’un règlement d’emprunt de 13 148 000 $ à la séance du 7 octobre à cet effet. Ce règlement ne nécessite pas l’approbation des personnes habiles à voter puisqu’il s’agit de travaux relatifs à la voirie, à l’alimentation en eau potable et au traitement des eaux usées. Le projet a pour objectif de diminuer les rejets d’eaux usées dans la rivière Yamaska. Les travaux devraient commencer au printemps pour se terminer tard à l’automne.
Également, des investissements seront injectés à différents postes de pompage, soit Bellevue (1,47 M$), Sansoucy (520 000 $) et Laurier (260 000 $). Des travaux viseront à réparer la toiture et à installer une pompe d’urgence à l’usine de filtration pour un total de 860 000 $. La Ville poursuivra le remplacement et l’installation de compteurs d’eau dans les commerces et industries (1,5 M$) et les études ÉPIC, qui permettent de diagnostiquer l’état des réseaux d’égout et d’eau pluviale (400 000 $). Elle procédera aussi à la séparation des égouts dans le bassin versant du déversoir Jodoin (520 000 $). Afin de maximiser les demandes de subvention dans le cadre du programme PRIMEAU, l’élaboration d’un plan de gestion des actifs coûtera près de 300 000 $.