16 octobre 2014 - 00:00
Ex-présidente du syndicat des employés de soutien
Des irrégularités qui s’élèveraient à plus de 20 000 $
Par: Le Courrier
Les anomalies décelées dans les comptes de dépenses de l’ex-présidente du syndicat des employés de soutien de la CSSH s’élèveraient à plus de 20 000 $.  Photothèque | Le Courrier ©

Les anomalies décelées dans les comptes de dépenses de l’ex-présidente du syndicat des employés de soutien de la CSSH s’élèveraient à plus de 20 000 $. Photothèque | Le Courrier ©

Les anomalies décelées dans les comptes de dépenses de l’ex-présidente du syndicat des employés de soutien de la CSSH s’élèveraient à plus de 20 000 $.  Photothèque | Le Courrier ©

Les anomalies décelées dans les comptes de dépenses de l’ex-présidente du syndicat des employés de soutien de la CSSH s’élèveraient à plus de 20 000 $. Photothèque | Le Courrier ©

Les membres du syndicat des employés de soutien de la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH) ont été informés récemment que leur ex-présidente, Chantal Primeau, aurait empoché plus de 20 000 $ en usant d’un stratagème de double remboursement pour ses comptes de dépenses.

C’est au cours d’une assemblée générale extraordinaire tenue le 17 septembre que Serge Morin, directeur adjoint en Éducation au syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), a résumé la situation aux membres de la section locale.

« Ils étaient très contents d’avoir eu droit à une présentation sur le dossier », relate M. Morin. Avant la rencontre, les membres savaient, sans en connaître les détails, que des vérifications d’ordre financières accompagnaient la démission de Mme Primeau, demandée en juin.

Selon M. Morin, l’ex-présidente réclamait à sa section locale des dépenses liées aux formations qu’elle donnait à l’extérieur de son territoire alors que le tout était déjà remboursé par le SCFP. Le stratagème se serait étalé sur plusieurs années et totaliserait plus de 20 000 $, selon les documents recueillis par Serge Morin.

« À l’exception de Chantal Primeau, la plupart des membres de la section locale demeuraient au niveau local. Ils croyaient donc qu’il était normal de rembourser ce type de déplacement », explique-t-il.

Ce serait d’ailleurs un membre du comité exécutif local en formation qui aurait alerté le trésorier du syndicat en s’apercevant que son compte de dépenses était à la charge du SCFP et non de l’instance locale.

Les règles de financement ont été resserrées au sein du syndicat, assure M. Morin. Le SCFP exige dorénavant que les comptes de dépenses soient autorisés par un tiers – Chantal Primeau apposait elle-même sa signature au bas de ses demandes de remboursement – et que les journées de sorties à l’extérieur soient consignées dans un agenda.

Puisque le dossier de Mme Primeau est toujours à l’étude par la Sûreté du Québec, Serge Morin ne peut affirmer si des recours légaux seront entrepris afin que la caisse syndicale soit renflouée. « Les syndicats locaux sont assurés, donc nous allons réclamer et l’assureur décidera par la suite s’il poursuit Chantal Primeau au civil ou encore s’il y aura un règlement de gré à gré. »

Par souci de transparence, le comité exécutif a procédé à une élection de ses membres lors de la dernière assemblée générale. La présidence de la section locale est revenue au président par intérim, Gilles St-Pierre.

Du côté de la CSSH, la suspension avec traitement de Chantal Primeau de son poste de secrétaire de gestion du service des ressources humaines se poursuit.

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