Alors qu’elle se remettait à peine du décalage horaire, elle a raconté au COURRIER son expérience en Espagne où elle a visité, en compagnie de son conjoint, deux refuges dans les régions de Málaga et de Ronda. Elle a donné un coup de main aux organismes locaux et en a profité pour créer du matériel promotionnel. La démarche a si bien fonctionné qu’elle a pu faire adopter un chien de plus.
« Ce qui m’a marquée, c’est la résilience des chiens. En Espagne, ces chiens sont considérés comme des outils. Chaque année, en février, il y a des milliers de chiens abandonnés. C’est horrible. Malgré tout, ce sont des chiens qui n’ont pas d’agressivité. Chaque chien a son histoire. C’est une race exceptionnelle, qui s’adapte très bien aux familles », souligne-t-elle.
Elle a elle-même adopté un saluki – de la famille des lévriers – originaire du Qatar, il y a deux ans, par le biais d’un autre organisme. Dès le premier soir de son arrivée dans son nouveau foyer, il s’est enfui. Grâce à l’aide d’EGP, elle a pu retrouver son chien, mais aussi apprendre à bien l’intégrer dans son nouvel environnement. Depuis, c’est une histoire d’amour avec l’organisme qui ne fait que grandir. « J’ai vu la force de l’organisme, la force de la communauté. Les personnes sont mobilisées, passionnées. Ils réussissent à se rassembler autour de leur mission. »
Fondé en 2016, EGP est un organisme à but non lucratif qui a pour mission de sauver des chiens de chasse espagnols qui sont abandonnés par milliers chaque année en Espagne. L’organisme s’occupe de toutes les étapes, de l’adoption au transport des animaux par avion jusqu’à leur intégration dans les familles. Depuis sa fondation, EGP a sauvé près de 800 chiens.
Geneviève Ménard prévoit d’adopter un deuxième lévrier en février 2025, cette fois-ci avec EGP. Elle espère voyager en Espagne pour le récupérer. « Si on est capables, on aimerait aller le chercher nous-mêmes, mais on fait totalement confiance à l’organisme pour nous trouver le bon candidat. Ce ne sont pas les chiens qui manquent, malheureusement. »
Les chiens sont nombreux, les besoins sont grands. C’est pourquoi EGP est toujours à la recherche de bénévoles et de familles adoptives. L’organisme multiplie les occasions pour se faire connaître, notamment en organisant le Galgo Fest qui se tiendra le 29 septembre au parc Angrignon à Montréal où se rassembleront une centaine de propriétaires de lévrier.