21 mars 2019 - 13:53
Au profit de la fondation Jeunes en tête
Des Maskoutains se rendront jusqu’au camp de base de l’Everest
Par: Olivier Dénommée
Vanessa Beaulieu compte atteindre le camp de base de l’Everest en novembre avec au moins six autres personnes afin d’amasser des fonds pour l’organisme en santé mentale Jeunes en tête.

Vanessa Beaulieu compte atteindre le camp de base de l’Everest en novembre avec au moins six autres personnes afin d’amasser des fonds pour l’organisme en santé mentale Jeunes en tête.

Après une dépression majeure, les ambitieux projets se multiplient pour la Maskoutaine Vanessa Beaulieu. Le dernier en lice est l’organisation d’un voyage caritatif au camp de base de l’Everest au Népal au profit de l’organisme Jeunes en tête. D’autres Maskoutains devraient aussi se joindre à ce projet qui aura lieu en novembre.

L’histoire de Vanessa Beaulieu est tristement de plus en plus commune : cette assistante réalisatrice au cinéma a fait face à des troubles anxieux, à des crises de panique quotidiennes et à une dépression sévère il y a trois ans, la menant au bord du gouffre. Une thérapie et une médicamentation adéquate lui ont depuis sauvé la vie et l’ont convaincue de consacrer son énergie à différents projets visant à sensibiliser le plus grand nombre aux réalités et aux enjeux de la santé mentale.

Sa dernière initiative, lancée en mai 2018, est d’amasser des fonds pour la cause de Jeunes en tête, fondation dédiée à la prévention de la détresse psychologique auprès des jeunes de 11 à 18 ans au Québec. Pour y arriver, elle se prépare à atteindre le camp de base de l’Everest avec une équipe d’au moins six autres voyageurs. Chaque voyageur s’engage à amasser 4000 $ pour la cause de Jeunes en tête, ce qui exclut les fonds nécessaires pour réaliser le voyage.

Vanessa Beaulieu a rencontré LE COURRIER pour parler de son initiative. « L’Everest… c’est un drôle de projet! À la suite de mon livre, Mes tempêtes intérieures, j’avais besoin d’en faire mon deuil et de me trouver un autre projet », raconte-t-elle.

Après avoir considéré le Kilimandjaro, elle a changé d’idée en voyant les coûts associés à une telle expédition et s’est tournée vers le camp de base de l’Everest. « L’Everest, c’est LA montagne que tout le monde connaît, alors je trouvais ça intéressant et je tenais à le faire malgré les craintes qu’une telle expédition peut susciter. »

Au moment de l’entrevue, trois autres personnes avaient accepté de se joindre à l’expédition et Vanessa Beaulieu s’efforçait à convaincre quatre autres personnes de se joindre à l’aventure pour offrir un don totalisant 28 000 $ pour la cause. « Ceux qui ont embarqué dans l’aventure ne sont pas nécessairement des gens que je connaissais, mais ils ont été happés par la cause de la santé mentale. »

Découvrir Jeunes en tête

Vanessa Beaulieu est bien placée pour en parler : les troubles de santé mentale sont encore méconnus et incompris, et il en va de même pour les fondations qui s’intéressent à la santé mentale. « Jeunes en tête est né de la fusion de deux autres organismes [la Fondation des maladies mentales et la Fondation Québec Jeunes] et n’existe que depuis quelques années, alors il faut apprendre à la connaître et lui faire confiance. Mais la plupart des maladies mentales se développent avant 14 ans, d’où l’importance d’encourager la prévention. »

La Maskoutaine considère que, si elle avait eu droit à de la prévention dans sa jeunesse ou que la question de la santé mentale était moins taboue dans la société, elle ne serait pas tombée aussi loin dans sa dépression.

C’est dans l’optique d’aider davantage de jeunes à prévenir les troubles de santé mentale que Vanessa Beaulieu consacrera toutes ses énergies dans les prochains mois pour faire connaître cette cause et combattre les préjugés voulant que « la dépression, ce n’est pas une vraie maladie », chose qu’elle a trop souvent entendue elle-même. Elle caresse aussi l’idée de réaliser un documentaire pour montrer l’ampleur du défi qu’elle s’apprête à relever. « Et pour montrer que l’argent des dons ne va pas me permettre de me prélasser sur la plage, loin de là! », ajoute-t-elle. Pour encourager la Maskoutaine, il est possible de lui faire un don via sa page GiftTool.

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