Une dizaine de militaires du 6e Bataillon Royal 22e Régiment de Saint-Hyacinthe ont d’abord été déployés en tant qu’aides de service, mais une équipe médicale composée de 11 militaires provenant de l’extérieur de la région maskoutaine, soit deux infirmiers et neuf techniciens médicaux, a depuis pris le relais pour mieux répondre aux besoins au sein du centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), a fait savoir au COURRIER la Lieutenant de vaisseau Éliane Trahan, officier des affaires publiques.
« L’aide est adaptée selon les besoins du CHSLD, a-t-elle souligné. À présent, les militaires prêteront main-forte jusqu’au 26 juin [date prévue pour le retrait des militaires dans tous les CHSLD du Québec, NDLR], mais le besoin peut changer d’ici là. »
Une « rencontre exploratoire », commandée par le CISSS de la Montérégie-Est, s’était tenue à l’Hôtel-Dieu avec les Forces armées canadiennes le jeudi 11 juin afin d’évaluer la situation qui affecte le centre d’hébergement de la rue Dessaulles. Dès le lendemain, il était confirmé par voie de communiqué qu’une aide serait apportée. Dans cette même missive, il était indiqué que les militaires allaient être en service « sur les quarts de travail de soir et de nuit, et ce, sur les différentes unités ».
Des besoins criants
Près d’une cinquantaine d’employés de l’Hôtel-Dieu avaient dû être retirés de leur milieu de travail dans les dernières semaines après avoir contracté la COVID-19. Du personnel d’autres installations avait déjà dû être appelé en renfort dans les dernières semaines pour pallier ces absences. Comme les besoins étaient criants, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est a décidé de faire appel aux Forces armées canadiennes en lien avec l’Opération Laser.
Heureusement, la situation s’est améliorée à ce niveau dans les derniers jours. Hier, on ne comptait plus que 14 employés de l’Hôtel-Dieu absents en raison d’un diagnostic positif à la COVID-19, a indiqué le conseiller aux relations médias du CISSS de la Montérégie-Est, Hugo Bourgoin. Cela dit, l’aide de l’armée restait tout de même pertinente.
« Le manque de ressources se fait particulièrement sentir à l’approche de l’été, période de l’année où plusieurs employés prendront des vacances bien méritées dans le contexte exceptionnel et difficile que nous traversons depuis le printemps », a soutenu M. Bourgoin. Il a également justifié la requête d’aide par le fait que « le CISSS en est à la planification de la reprise des activités dans les autres secteurs de l’organisation ».