26 juillet 2012 - 00:00
Des munitions de la SQ retrouvées sur la Promenade
Par: Le Courrier
Un chargeur d'arme de poing appartenant à la Sûreté du Québec a été retrouvé sur la Promenade Gérad-Côté.

Un chargeur d'arme de poing appartenant à la Sûreté du Québec a été retrouvé sur la Promenade Gérad-Côté.

Un chargeur d'arme de poing appartenant à la Sûreté du Québec a été retrouvé sur la Promenade Gérad-Côté.

Un chargeur d'arme de poing appartenant à la Sûreté du Québec a été retrouvé sur la Promenade Gérad-Côté.

Un chargeur d'arme de poing rempli de munitions a été retrouvé par une citoyenne sur la Promenade Gérad-Côté après une altercation policière survenue au soir du 6 juillet.

Le chargeur de réserve, comptant une douzaine de balles, appartenait à un agent de la Sûreté du Québec. Le corps policier a récupéré son bien la semaine suivante, après que la citoyenne l’ait déposé aux bureaux du COURRIER. La dame souhaitait éviter de les remettre en personne aux policiers, craignant pour sa sécurité.

C’est que les munitions ont été retrouvées à la suite d’une altercation musclée dont elle a été témoin sur la Promenade Gérard-Côté le 6 juillet. Les policiers avaient été appelés en renfort pour porter assistance aux ambulanciers alors qu’un jeune homme fortement intoxiqué refusait d’être conduit au centre hospitalier. Mais l’opération aurait tourné au vinaigre. « Ils étaient plusieurs policiers à le ruer de coups, a témoigné la dame. Cet homme-là avait besoin d’aide médicale, pas de se faire frapper. Même si les policiers doivent utiliser la force, il me semble que de se mettre trois ou quatre gros gars contre un jeune qui n’est plus là du tout, qui est visiblement intoxiqué, c’est excessif. »Les témoins interpelaient les policiers afin qu’ils cessent de frapper le jeune homme lorsqu’un des agents les aurait invectivés. « Il nous a traités d’assistés sociaux, puis nous a dit de quitter les lieux parce qu’autrement, on allait être les prochains, assure cette témoin. Il menaçait de nous frapper, alors je suis partie. »Une fois l’opération policière terminée, la femme est toutefois retournée sur les lieux. C’est à ce moment qu’elle a découvert les munitions sur le sol.« Ça aurait pu tomber entre de mauvaises mains », a-t-elle soutenu, réclamant qu’une enquête soit ouverte au sujet de l’intervention policière qu’elle estime abusive.

Pas d’enquête

Le commandant du poste de la MRC des Maskoutains, le capitaine Gilles Dubé, était bien au fait du dossier lorsqu’il a répondu aux questions du COURRIER.

« Ça peut arriver, parfois, lors d’une intervention plus physique, que certaines pièces d’équipement que portent les policiers tombent, mais ce n’est pas monnaie courante », a-t-il commenté. Selon les informations dont il dispose, c’est une fois à l’hôpital que l’agent a constaté qu’il avait perdu son chargeur de réserve. Tout de suite, un dossier a été ouvert et les policiers se sont rendus sur place pour retrouver les précieuses munitions. « Environ 15 minutes se seraient écoulées entre l’altercation et le retour des policiers pour retrouver le chargeur. L’agent a tout de suite signalé qu’il avait perdu des munitions. Personne n’a tenté de camoufler ce qui s’était passé. Cet agent a fait tout ce qu’il devait faire », a noté le commandant, réitérant sa confiance envers ses policiers.Selon lui, tout s’est déroulé selon les procédures à suivre. « Évidemment, ce n’est jamais plaisant pour les policiers d’avoir recours à la force physique, mais cet homme devait être transporté à l’hôpital pour sa propre sécurité. »Les chargeurs de réserve comme celui qui a été retrouvé sont portés à la taille par les policiers, dans une pochette fermée par un bouton pression. Sans arme, ces munitions ne sont pas dangereuses, a assuré le capitaine Dubé. « Personne ne peut se blesser ou blesser quelqu’un avec des balles si elle n’a pas l’arme appropriée. » Aucune enquête ne sera ouverte par la Sûreté du Québec concernant l’altercation, a confirmé le commandant. Il a toutefois rappelé que toute personne estimant avoir été victime d’abus de la part des policiers, que ce soit verbalement ou physiquement, peut formuler une plainte au Commissaire à la déontologie policière ou encore communiquer directement avec lui, au poste de la MRC des Maskoutains. « Nous sommes là pour servir la population. Dans cet esprit, mon bureau est toujours ouvert pour obtenir des explications », a-t-il conclu.

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