Celui-ci vient de publier un décret confirmant son intention d’unir les paroisses Saint-Joseph, Sainte-Eugénie et Précieux-Sang-de-Notre-Seigneur-Jésus-Christ à celle de Notre-Dame-du-Rosaire. Cette dernière incluait déjà la paroisse de Saint-Thomas-d’Aquin.
La paroisse de Sainte-Rosalie, qui s’occupe également de l’église de l’Assomption-de-Notre-Dame, demeure indépendante. Ayant une communauté davantage rurale, on ne voyait pas la pertinence de l’unir au reste de la ville. L’urgence ne s’imposait pas d’unifier cette paroisse, indique le Diocèse.
« Ce n’est pas une décision d’en haut vers le bas, mais bien un mouvement d’en bas vers le haut. C’est une demande des paroisses. Nous ne sommes pas dans un cas de figure où l’Église nous oblige à céder ou à fermer des églises. On n’est pas dans une crise financière. C’est un autre cas de figure », assure Patrice Savadogo, curé de la cathédrale de Saint-Hyacinthe depuis le 1er août.
Étant donné qu’il s’agit de la même équipe pastorale pour l’ensemble de ces paroisses, il apparaissait tout à fait logique de mutualiser les ressources humaines, les bénévoles et les ressources financières.
Brice Banzouzi a accepté le défi d’être le curé pour l’ensemble de la ville de Saint-Hyacinthe depuis le 1er août. Il sera appuyé par des prêtres collaborateurs puisqu’il ne pourra pas être partout à la fois, dit-il. Les prêtres Daniel Courtemanche, Jean-Marc-Beaudet, Luc Richard et Bertrand Jodoin lui prêteront main-forte.
« C’est un défi pastoral d’administrer une grande paroisse, mais c’est un défi porté par l’Église. Il s’agit de toute la chrétienté de Saint-Hyacinthe. On a reçu un très bon accueil. Les gens savaient qu’on était dans ce processus. C’était le temps d’unir nos forces », lance le curé Banzouzi.
Cette décision n’aura pas d’impact sur l’avenir des églises de Saint-Hyacinthe, précise le chanoine Denis Lépine. À l’exception de l’église Saint-Thomas-d’Aquin qui fait l’objet d’une offre d’achat, tous les lieux de culte demeureront, même si les paroissiens seront invités, dès le 1er janvier, à contacter le siège social de la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire, situé à l’église Notre-Dame-du-Très-Saint- Sacrement, pour toutes demandes.
« Tant à Sainte-Eugénie qu’à Précieux-Sang, les communautés sont vivantes. Il n’est pas question de briser ces communautés. Il n’est pas question de se départir de ces lieux. Et le niveau financier est convenable. C’est simplement une Église vivante qui se réorganise », mentionne le chanoine Denis Lépine.
« Pour ma part, je suis allé visiter l’église Sainte-Eugénie. Ce qu’on y vit est exceptionnel. Les enfants courent, jouent. Il y a de la vie. L’animateur diffuse de la musique d’aujourd’hui. Je me sentais comme en Afrique. On veut garder ça », ajoute le curé Savadogo.


