30 janvier 2025 - 03:00
Compressions au Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe
Des projets de construction et de rénovation sur pause
Par: Sarah-Eve Charland
Les travaux de rénovation du siège social du CSSSH ont été mis sur pause pendant six mois. Photothèque | Le Courrier ©

Les travaux de rénovation du siège social du CSSSH ont été mis sur pause pendant six mois. Photothèque | Le Courrier ©

Le Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSSH) doit s’adapter à de nouvelles cibles budgétaires, une première fois annoncées en septembre, puis renforcées en décembre. Bien que le plan de redressement ne soit pas encore final, l’organisation s’est vue dans l’obligation de mettre sur pause la construction de l’école Les Passereaux et la rénovation de son siège social.

Le 13 décembre, le ministère de l’Éducation a demandé aux centres de services scolaires de l’ensemble de la province de réduire leurs dépenses de 200 M$ pour le 31 mars 2025. Localement, le CSSSH devra retrancher 1 755 500 $ de son budget.

L’été dernier, l’organisation avait adopté un budget de 297,9 M$ qui était déjà déficitaire de 800 000 $. Le CSSSH prévoyait de piger dans ses surplus accumulés pour éponger ce déficit.

« On travaille très fort pour terminer le plan de redressement budgétaire. On est sur le point de le terminer. On a réussi à ne pas toucher aux services à l’élève », assure la porte-parole du CSSSH, Émilie Laramée.

Le Ministère a révisé la planification de certains projets. Il a reporté la reconstruction des pavillons Saint-Joseph et Maurice-Jodoin de l’école des Passereaux en une seule école. De son côté, le projet de construction d’une nouvelle école primaire, qui verra le jour sur le terrain de l’église Saint-Joseph adjacent à l’école des Passereaux, est quant à lui suspendu en attendant des « disponibilités financières ». Au moment de mettre sous presse, le CSSSH ne savait toujours pas s’il pouvait fusionner les deux projets pour en faire une grande école de 28 classes.

Les travaux d’agrandissement de l’école Bois-Joli à Saint-Hyacinthe et de l’école Notre-Dame-de-la-Paix à Saint-Simon se poursuivent toutefois comme prévu.

Nouveau déménagement du siège social

Le CSSSH avait déjà obtenu de nouvelles cibles ministérielles en septembre 2024 concernant les dépenses reliées à son parc immobilier. L’organisation avait alors élaboré un plan d’action de suivi budgétaire stipulant, entre autres, qu’aucun nouveau chantier ne pourrait s’amorcer avant le 1er avril 2025. La phase 2 des travaux de rénovation du siège social a donc été reportée à cette même date. La fin de ce chantier est repoussée à l’hiver 2026.

Rappelons que le CSSSH investit près de 12 M$ pour rénover son siège social, situé sur l’avenue Sainte-Anne à Saint- Hyacinthe. Ce projet a entraîné la relocalisation de 123 employés dans le bâtiment où se trouve la Banque Nationale du Canada au centre-ville, en janvier 2024.

Le CSSSH devra toutefois déménager à nouveau ses employés dès ce printemps. Toujours en discussion pour conclure l’entente, l’organisation hébergera le personnel du siège social dans une partie des locaux de l’ancien siège social d’Olymel, sur l’avenue Pratte à Saint-Hyacinthe. Il est prévu de procéder au nouveau déménagement entre les mois de mars et de juin.

« La Société québécoise des infrastructures [propriétaire du bâtiment de la Banque Nationale] a bien voulu nous accommoder en prolongeant de quelques mois notre contrat de location de ses locaux de l’immeuble des Cascades. Il est cependant impossible d’y demeurer jusqu’à la fin du chantier. Plusieurs scénarios ont donc été analysés pour relocaliser ce personnel, tous dans un souci de continuer à offrir un service adéquat aux écoles et de minimiser le coût de ce déménagement », explique Mme Laramée.

La présidente du Syndicat représentant les employés de soutien du CSSSH, Cynthia Côté, admet que le nouveau déménagement du siège social a fait jaser. Les employés ont tout de même bien accueilli la nouvelle puisque les bureaux au centre-ville ne leur conviennent pas. L’aire ouverte, le peu de cases de stationnement et l’iniquité dans l’application du télétravail entraînaient son lot de frustrations.

« Dans ces conditions-là, le déménagement est une bonne nouvelle. Les employés auront des bureaux plus adaptés. Est-ce que le CSSSH aurait pu mieux gérer la situation? On se pose des questions. Les employés sont résilients, mais ils ont hâte que ça se termine », souligne Mme Côté.

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