C’est une citoyenne résidant à proximité du ruisseau des Salines qui a informé LE COURRIER que l’eau, en plus d’être très brouillée, avait pris une teinte verdâtre au cours de la nuit de jeudi à vendredi, photos à l’appui.
La Ville de Saint-Hyacinthe a rapidement été mise au fait de la situation et vendredi midi, un échantillonnage de l’eau était prélevé par les techniciens en suivi des rejets. Le ministère de l’Environnement a également été prévenu le jour même.
« Le problème semble provenir du parc industriel Théo-Phénix. Le service du Génie effectue actuellement une analyse de ces rejets au pluvial pour en détecter la composition. Un échantillonnage sera réalisé pendant plusieurs semaines sur les égouts pluviaux des entreprises du secteur afin de tenter d’identifier clairement la provenance du rejet », explique Brigitte Massé, directrice des communications à la Ville de Saint-Hyacinthe.
Deux conduites d’eau pluviale se déversent dans le ruisseau des Salines qui se jette par la suite dans la rivière Yamaska. L’une provient de la rue Pion dans le parc industriel Théo-Phénix, tandis que la seconde, en passant sous l’autoroute 20, dessert le secteur des Galeries St-Hyacinthe et de la Polyvalente Hyacinthe-Delorme.
Si c’était la première fois que le conseiller technique en traitement de l’eau, Pierre Mathieu, observait une telle coloration au ruisseau des Salines, il affirme qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter.
« Ce n’était pas un gros déversement. Il y avait encore de la coloration vendredi midi, mais les charges prélevées dans l’eau n’étaient pas significatives. Ce n’est pas pire que ce que l’on retrouve dans l’eau d’un fossé, par exemple », illustre-t-il.
Il indique toutefois que le « coup d’eau » était passé lors de son prélèvement effectué au bout de l’avenue de la Coulée.
La Ville soutient qu’elle a certaines pistes de réponses quant à l’origine du rejet, mais qu’elle devra d’abord valider le tout. Selon M. Mathieu, un employé surveillera régulièrement le cours d’eau au cours des prochaines semaines.
Du côté des organismes environnementaux, tant Jacques Tétreault, du comité des citoyens pour la protection de l’environnement maskoutain, que David Rodier, président du comité des bassins versants du ruisseau des Salines, se sont dit inquiets par cette coloration qui semble provenir de rejets industriels.