« Ce n’était pas dans notre plan de match de quitter la Résidence Notre-Dame [renommée Pavillon Notre-Dame], mais comme nous diminuons en nombre, cela faisait beaucoup de chambres vides », indique Sœur Maryse Gauvin, supérieure locale des Sœurs de Saint-Joseph, en entrevue au COURRIER.
Ancien édifice de l’école secondaire Saint-Joseph, cette bâtisse de cinq étages avait changé de vocation en devenant une résidence pour religieuses. Le Pavillon Notre-Dame regroupe actuellement 51 studios.
« Ce déménagement [au Saphir] n’était pas nécessaire, mais nous n’avions pas vraiment la possibilité de dire non », mentionne Sœur Maryse Gauvin.
Pour justifier le déménagement des sœurs du Pavillon Notre-Dame, le Groupe Robin avait dit aux religieuses qu’il comptait transformer les studios qu’elles occupaient en appartements plus vastes destinés au marché locatif.
L’ancienne maison-mère des Sœurs de Saint-Joseph est devenue la Maison d’Élisabeth depuis son acquisition en juillet 2014 par le Groupe Robin, pour la somme de 4,2 M$.
Selon l’acte de vente dont nous avons obtenu copie, aucune clause du contrat ne garantissait aux sœurs le maintien d’un lieu de résidence au Pavillon Notre-Dame. Seule la partie de l’immeuble connue sous le nom Maison Bethléem pouvait être occupée par les sœurs jusqu’en 2018.
Second déménagement à venir
Pour les 23 sœurs concernées, il s’agit d’une occupation temporaire au Saphir puisque celles-ci quitteront graduellement les lieux pour aller s’installer jusqu’à la fin de leurs jours à la résidence Les Jardins d’Aurélie au fur et à mesure que des places s’y libéreront.
Depuis juin 2014, Les Jardins d’Aurélie hébergent deux congrégations, la communauté des Sœurs de Saint-Joseph et celle des Sœurs Adoratrices du Précieux-Sang.
Cette résidence à vocation exclusivement religieuse compte 130 studios occupés actuellement par 104 sœurs de Saint-Joseph et 26 sœurs Adoratrices du Précieux-Sang.
« Lorsque nous avons emménagé au Saphir le 4 octobre 2019, nous étions 27 sœurs. Depuis, quatre d’entre nous ont été transférées aux Jardins d’Aurélie. Nous sommes ici de façon transitoire », mentionne Sœur Maryse Gauvin.
Les religieuses bénéficient au Saphir d’un loyer accommodant incluant trois repas par jour.
« Si nous avons besoin de soins de santé, nous contactons Les Jardins d’Aurélie où, en cas de besoin, nous pouvons disposer d’une chambre de convalescence. Il était plus pratique pour nous de demeurer à la Résidence Notre-Dame puisque nous étions à deux coins de rue des Jardins d’Aurélie », souligne la religieuse.
Au Saphir, chacune loge dans un appartement de type 2 1/2 situé au rez-de-chaussée.