Il vient d’accepter un contrat à deux volets avec les Panthers de la Floride. Il touchera un salaire de 700 000 $ s’il parvient à se tailler un poste avec le grand club dans la Ligue nationale de hockey, ou un salaire garanti de 80 000 $ s’il doit plutôt jouer la prochaine saison avec leur club-école de Springfield dans la Ligue américaine.
C’est un jeune homme de 23 ans en grande forme et particulièrement heureux de la tournure des événements qui s’est entretenu avec LE COURRIER alors qu’il était de passage à Saint-Hyacinthe. Il avait appris le 26 juin que son contrat ne serait pas renouvelé avec les Stars. Devenu agent libre par la force des choses, il était donc possible pour lui de s’entendre avec l’organisation de son choix.
Son agent avait eu des discussions préliminaires avec les Jets de Winnipeg avant que les Panthers se manifestent le 1er juillet avec une offre que le gardien maskoutain ne pouvait refuser. D’autant plus que les opportunités de percer semblent plus grandes pour lui avec l’équipe floridienne, malgré l’embauche à gros prix du gardien vedette Sergei Bobrovsky qui prendra la relève de Roberto Luongo devant la cage des Panthers la saison prochaine. L’auxiliaire présumé de Bobrovsky est Samuel Montembeault, un jeune gardien au profil similaire à Desrosiers.
Dans la ligue américaine avec les Thunderbirds de Springfield, le vétéran Chris Driedger semble assuré de l’un des deux postes disponibles.
Tout est possible
Mais c’est avec l’idée de brouiller les cartes et de mettre la main sur le poste de gardien auxiliaire des Panthers que Desrosiers poursuit son entraînement estival et qu’il se présentera au prochain camp d’entraînement. « Le club m’a dit que la compétition serait ouverte et que le poste était à gagner, celui qui se démarquera le plus au camp aura sa chance et je compte bien la saisir. C’est une bonne organisation et elle a un nouvel entraîneur-chef en Joel Quenneville, alors j’y vais avec l’intention de faire l’équipe. »
Rendu à 23 ans, il dit ne pas ressentir de pression supplémentaire à l’idée qu’il se fasse tard pour obtenir un poste régulier dans la Ligue nationale de hockey. « Saint-Louis [Les Blues] vient de gagner la coupe Stanley avec un gardien de 25 ans [Jordan Binnington], alors je me dis que tout est possible. Je connais mes capacités et j’ai confiance en mes moyens. À partir de là, tout est possible. Si ça ne marche pas avec le grand club, je vais aller à Springfield avec l’intention d’obtenir le plus de temps de glace possible. »
À cet effet, il n’est pas tellement fâché de quitter l’organisation des Stars de Dallas, où il estime qu’il n’a jamais eu vraiment la chance de prouver sa réelle valeur.
« Changer d’air me fera du bien, dit-il. J’aurais aimé avoir plus d’opportunités et de temps de glace avec les Stars, mais cela n’a pas fonctionné. J’ai pourtant eu une bonne saison l’an dernier, de bonnes statistiques dans les mineures. »
Au cours de la dernière saison, il a disputé 23 parties avec le club-école des Stars de Dallas au Texas, pour une fiche de 8 victoires et 12 défaites. Le gardien a cependant présenté un excellent taux d’efficacité à .910. « J’ai disputé pas mal de joutes serrées, à bas pointage. Le gros problème, c’est qu’on ne marquait pas », raconte Desrosiers.
Ce dernier a également disputé 6 parties dans la ECHL avec la formation de l’Idaho où il a remporté 2 victoires et maintenu un taux d’efficacité de .911.
Des statistiques plus que respectables dans les circonstances.