Des 13 candidatures, deux d’entre elles se sont démarquées faisant d’Audrey Belval, de la Ferme Jean-Claude et Gaby Belval, et d’Émilie Guérard, de la Brouette Maraîchère, les grandes gagnantes de cette édition. Impressionnés, les membres du jury ont tenu à souligner la qualité des dossiers reçus cette année.
« Les candidatures que nous avons reçues démontrent le savoir-faire de notre relève qui assure la croissance du domaine agricole. De plus, on voit que les dossiers sont en constante amélioration chaque année », affirme Charles Bachand, vice-président de la Fondation Agria.
« Chaque année, nous recevons d’excellentes candidatures et nous nous réjouissons de l’intérêt suscité pour la Bourse agricole. Cette récompense offre une belle visibilité aux jeunes et à leur entreprise et elle devient un levier économique important contribuant à la réalisation de leur projet », renchérit Simon Giard, préfet de la MRC des Maskoutains.
Les candidatures sont jugées selon une grille d’évaluation basée, entre autres, sur l’implication, le respect des normes environnementales et les expériences académiques et entrepreneuriales de l’agriculteur. À ce jour, 30 lauréats ont été récompensés au fil des dernières années, totalisant plus de 300 000 $ en bourses remises.
Ode aux agricultrices
Deux agricultrices ont mérité les deux bourses offertes par la MRC des Maskoutains. Une fierté pour l’une des gagnantes, Émilie Guérard, qui voit d’un bon œil la place des femmes en agriculture. « Je pense sincèrement que les femmes sortent de l’ombre. On a toujours été présentes en agriculture, mais on prend de plus en plus de place dans la propriété des entreprises. Pour moi, c’est super positif », explique-t-elle.
Remportant la bourse dans la catégorie Créneaux spécialisés, agriculture en émergence, l’agricultrice de 33 ans dirige aux côtés de sa famille l’entreprise La Brouette Maraîchère, à Saint-Louis, qui se spécialise dans la production de plants potagers, fines herbes et fleurs comestibles et médicinales en pot. La bourse servira principalement à instaurer un projet de récupération d’eau de pluie et la construction d’un puits artésien.
Du haut de ses 19 ans, Audrey Belval est finissante à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) au campus de Saint-Hyacinthe. Elle constate une grande présence féminine au sein de sa cohorte. « Je trouve que l’on prend de plus en plus notre place et c’est beau de voir ça », souligne l’étudiante. Elle possède d’ailleurs 20 % des parts de la ferme laitière familiale située à Sainte-Hélène-de-Bagot. La famille construit présentement une étable robotisée pour le confort des bêtes.