La programmation musicale regroupera également Les chauffeurs à pieds, Les campagnards et Hommage aux aînés. Comme le veut la tradition, une activité de confiture (jam) sera proposée le samedi après-midi à l’école du village, puis une danse aura lieu le dimanche après-midi en compagnie du calleur Ghislain Jutras et de six musiciens.
« Je prévois qu’il va falloir être fait fort pour traverser la fin de semaine », a lancé en riant Michel Riopel dans un entretien avec LE COURRIER à quelques jours du festival.
Le comité organisateur a voulu faire les choses en grand pour souligner ce 20e anniversaire. Plutôt que de se limiter à une seule soirée de spectacles, comme c’était le cas dans les dernières années, il a décidé d’en ajouter une deuxième pour pouvoir accueillir encore plus de groupes. Le pari a été réussi puisque les deux soirées affichent complet. À quelques semaines du festival, tous les billets avaient trouvé preneur.
« Ça ne s’est jamais vu. C’est exceptionnel », s’est exclamé M. Riopel en se réjouissant de l’enthousiasme témoigné par les festivaliers.
À l’exception de Galant, tu perds ton temps, dont ce sera la première visite à Saint-Bernard-de-Michaudville, tous les autres groupes ont déjà participé au moins une fois – et parfois même plusieurs fois – à Chantez-vous bien chez nous par le passé. Hommage aux aînés avait même été le tout premier groupe à faire confiance au comité organisateur, en 2004, lors du lancement du festival. « C’est eux qui ont donné une certaine crédibilité au festival, donc je tenais à le souligner [en les invitant à nouveau] », a mentionné Michel Riopel.
Fait pour le moins inusité, le multi- instrumentiste Louis-Simon Lemieux foulera la scène de l’église pas une ni deux fois, mais bien trois fois au cours de la fin de semaine puisqu’il est musicien au sein des groupes Galant, tu perds ton temps, Le rêve du diable et Les chauffeurs à pieds. Comme si ce n’était pas assez, il sera également l’un des musiciens lors de la danse du dimanche après-midi.
« Une idée de fou » qui perdure
Bien malin celui qui aurait pu prédire que le festival Chantez-vous bien chez nous allait perdurer pendant plus de 20 ans. Pour son fondateur, c’est d’ailleurs un grand accomplissement.
« C’est assez extraordinaire. Ça a commencé avec une idée de fou… », soutient Michel Riopel, qui porte ce projet avec une passion pour la musique traditionnelle, mais aussi avec tout l’amour qu’il a pour son village.
L’accueil chaleureux réservé aux artistes et aux spectateurs, qui viennent d’un peu partout au Québec et même de l’extérieur parfois, a permis au festival de se forger une réputation enviable, en plus d’insuffler un dynamisme dans la petite municipalité d’à peine 642 habitants.
« Le seul côté plate, c’est que ce sont les villages environnants qui en profitent. On a juste un gîte au village. Presque tout ce qu’on achète vient des villages voisins, mais il reste que le festival offre un certain rayonnement [à Saint-Bernard-de-Michaudville] », affirme M. Riopel.
Le moment de passer le flambeau
Après cette 20e édition, le moment sera venu pour Michel Riopel de passer le flambeau de Chantez-vous bien chez nous. Le fondateur du festival a annoncé qu’il ne ferait plus partie du comité organisateur.
« Heureusement, il semble y avoir de la relève pour continuer le festival », a-t-il confié en évoquant notamment le désir de sa fille, Camille, de lui succéder. Celle-ci est déjà impliquée depuis de nombreuses années.
« Quand on a commencé, on voulait juste présenter un festival de musique traditionnelle, mais au fil des ans, il s’est ajouté des projets et ça, c’est grâce à l’enthousiasme des membres du comité organisateur », a conclu M. Riopel, fier de ce que le festival a pu apporter à la région au fil des ans.