7 juillet 2022 - 07:00
À Saint-Hyacinthe et à Saint-Denis-sur-Richelieu
Deux incendies majeurs dans des fermes
Par: Jérémy Bezeau
Près de la moitié des quelque 2000 truies qu’abritait le bâtiment agricole du Grand rang Saint-François ont pu être sauvées. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Près de la moitié des quelque 2000 truies qu’abritait le bâtiment agricole du Grand rang Saint-François ont pu être sauvées. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

L’incendie de la porcherie Chez Vi-Ber n’a pas passé inaperçu lundi après-midi avec l’immense panache de fumée qui s’en dégageait. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

L’incendie de la porcherie Chez Vi-Ber n’a pas passé inaperçu lundi après-midi avec l’immense panache de fumée qui s’en dégageait. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Les bâtiments de la Ferme Lait Gaudette, à Saint-Denis-sur-Richelieu, sont une perte totale à la suite de l’incendie qui s’est déclenché dans la nuit du 5 au 6 juillet. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Les bâtiments de la Ferme Lait Gaudette, à Saint-Denis-sur-Richelieu, sont une perte totale à la suite de l’incendie qui s’est déclenché dans la nuit du 5 au 6 juillet. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Deux fermes ont été ravagées par des incendies majeurs à Saint-Hyacinthe et à Saint-Denis-sur-Richelieu en moins de trois jours, causant la perte de centaines de bêtes prises au piège dans les flammes.

Près d’une centaine de vaches ont péri lors d’un incendie à la Ferme Lait Gaudette, à Saint-Denis-sur-Richelieu, dans la nuit de mardi à mercredi. Selon le directeur du Service de sécurité incendie de Saint-Denis-sur-Richelieu, Robert Phaneuf, une dizaine de vaches ont pu être sauvées.

C’est un passant dans la rue qui a avisé les propriétaires des lieux, au beau milieu de la nuit, qu’un feu avait pris naissance dans l’étable. À l’arrivée des pompiers, vers 2 h, les flammes consumaient déjà l’ensemble du bâtiment. Les pompiers n’ont eu d’autre choix que d’opter pour la démolition complète de l’étable principale de la ferme. La route 137 a été fermée à la circulation dans ce secteur pendant l’intervention des pompiers.

Au total, une quarantaine de pompiers étaient sur place, dont certains étaient du Service de sécurité incendie de Saint-Jude et de la Régie intermunicipale de protection incendie du Nord des Maskoutains. Au moment de mettre sous presse, la cause de l’incendie était encore inconnue alors que l’enquête se poursuivait. Les dommages sont évalués à environ trois millions de dollars.

Une porcherie part en fumée

Près de 1200 truies de reproduction adultes ont été tuées par les flammes, lundi après-midi, à la ferme Chez Vi-Ber, sur la route 235, à Saint-Hyacinthe.

Joint par LE COURRIER, le propriétaire Pierre Massie dit avoir été avisé par la gérante de la ferme qu’un feu majeur était en cours. « Je n’étais pas présent sur les lieux au moment de l’incendie. J’étais en vacances sur la Côte-Nord, à Tadoussac. Dès que j’ai su la nouvelle, les vacances étaient terminées, je me suis dirigé ici le plus rapidement possible et j’étais là vers 20 h, affirme-t-il en évoquant toute la désolation à laquelle il a été confronté à son arrivée. Sur place, j’étais sous le choc. Ce n’était vraiment pas facile de voir tous les efforts déployés au quotidien disparaître de la sorte. »

Heureusement, aucun des cinq employés présents au moment de l’incendie n’a été blessé.

« J’ai beaucoup de peine pour les animaux qui ont péri, on s’en occupait tellement bien. Au moins, je peux me consoler en me disant que mes employés sont sains et saufs », avoue le propriétaire de la ferme Vi-Ber, qui relocalisera les employés à d’autres endroits dans les prochains jours. « J’ai des employés qui travaillent ici depuis plus de vingt ans, c’est une période de stress pour tout le monde, mais j’ai d’autres installations agricoles. Ils pourront continuer à travailler pour nous », dit-il.

L’incendie pourrait avoir été causé par un problème mécanique, croit M. Massie, mais il est trop tôt selon lui pour en faire la conclusion. « Je vais laisser les experts se prononcer à ce sujet après qu’ils aient discuté avec les employés sur place », soutient-il. Les dommages s’élèveraient à plus d’un million de dollars.

Une cinquantaine de pompiers de huit municipalités différentes se sont mobilisés pour combattre l’incendie. Ils ont réussi à sauver près de la moitié des 2000 truies reproductrices qui se trouvaient à la ferme Vi-Ber en barrant le corridor qui relie les deux bâtiments.

En raison des forts vents, un immense panache de fumée noire était visible à des dizaines de kilomètres à la ronde.

Le bâtiment de 35 000 pieds carrés venait d’être fraîchement rénové avec un réseau électrique mis aux normes. À savoir ce que l’avenir réservera pour cette terre, rien n’est décidé, mentionne Pierre Massie, qui juge qu’il est encore trop tôt dans le processus pour penser à ce qui l’attend.

Incendies simultanés à Saint-Pie

Ce fut un lundi après-midi fort chargé pour nos pompiers puisque, presque simultanément, deux autres incendies ont pris naissance du côté de Saint-Pie, mais de moindre ampleur cette fois-ci.

Un garage résidentiel du rang Double a été complètement détruit par les flammes. L’intervention des pompiers a permis d’éviter que les autres bâtiments se trouvant à proximité ne soient endommagés à leur tour.

Un début d’incendie sur le toit de l’usine Quefer, sur l’avenue Jacques-Cartier, a quant à lui été rapidement maîtrisé. Les dommages ont pu être limités.

Ces interventions ont nécessité la mobilisation d’une trentaine de pompiers, dont plusieurs des municipalités avoisinantes.

« C’est la première fois dans ma carrière qu’on voit ça ici, trois feux à l’intérieur de deux heures. On a dû séparer nos effectifs pour les deux feux de Saint-Pie et on a dû en libérer quelques-uns pour aller prêter main-forte à Saint-Hyacinthe [à l’incendie de la ferme Chez Vi-Ber] », affirme le chef incendie de Saint-Pie, Sylvain Veilleux.

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