27 octobre 2022 - 07:00
Deux jeunes adultes périssent dans un accident de la route à Saint-Pie
Par: Adaée Beaulieu
Les secouristes n’ont rien pu faire pour sauver la vie des deux amis. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Les secouristes n’ont rien pu faire pour sauver la vie des deux amis. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Ponctuée de plusieurs tonneaux, la violente embardée s’est terminée au pied d’un arbre. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Ponctuée de plusieurs tonneaux, la violente embardée s’est terminée au pied d’un arbre. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Des amis des deux victimes ont défilé sur place toute la journée durant mardi afin de se recueillir et de déposer des fleurs et des objets en l’honneur des disparus. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Des amis des deux victimes ont défilé sur place toute la journée durant mardi afin de se recueillir et de déposer des fleurs et des objets en l’honneur des disparus. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

William Renière est décédé le jour de son 18e anniversaire de naissance. Photo Facebook

William Renière est décédé le jour de son 18e anniversaire de naissance. Photo Facebook

Alexandre Ouellet, de Saint-Charles-sur-Richelieu, était âgé de 19 ans. Photo Facebook

Alexandre Ouellet, de Saint-Charles-sur-Richelieu, était âgé de 19 ans. Photo Facebook

Un jeune conducteur de 18 ans de Saint-Pie, Willliam Renière, qui fêtait son anniversaire le jour même, et son ami Alexandre Ouellet, âgé de 19 ans, ont perdu la vie, le 24 octobre, à la suite d’un accident de voiture survenu vers 22 h sur le chemin St-Dominique, à Saint-Pie. Une enquête sera réalisée afin de connaître les circonstances comme, c’est le cas pour tous les décès accidentels, a confirmé le Bureau du coroner.

La sergente Audrey-Anne Bilodeau, de la Sûreté du Québec, explique que la voiture aurait fait une sortie de route, frappé un arbre et fait des tonneaux. L’analyse de la scène suggère que la violente embardée se soit produite sur une distance d’environ 125 mètres. Toutes les hypothèses sont à l’étude, dont la vitesse excessive et la conduite avec les facultés affaiblies, mentionne la SQ.

Les deux occupants du véhicule se trouvaient déjà dans un état critique lors de l’arrivée des policiers. Le directeur du Service de sécurité incendie de Saint-Pie, Sylvain Daigneault, précise que les pompiers ont été appelés sur les lieux à 22 h 09, mais que les policiers et les ambulanciers étaient déjà sur les lieux à leur arrivée.

Selon ce qu’il a pu constater, le véhicule se trouvait sur le côté et le conducteur était inconscient. Sous le véhicule, son passager a dû être dégagé de l’amas de ferraille avec l’aide de pinces de désincarcération et se trouvait aussi dans un état grave. Les deux jeunes hommes ont été transportés à l’hôpital Honoré-Mercier où leur décès a été constaté.

Selon une voisine, qui a appelé le 911, la voiture a été remorquée vers 1 h 30 le 25 octobre au matin et le chemin a pu être rouvert à la circulation vers 3 h. Celle-ci n’a pas souhaité s’approcher de la scène, ayant perdu elle-même un fils dans un accident de voiture. Elle souligne que les propriétaires du terrain où est survenu l’accident sont allés quérir une voisine qui aurait réalisé les premières manœuvres de réanimation.

Des amis ébranlés

La nouvelle de l’accident s’est répandue comme une trainée de poudre aux oreilles des amis des deux victimes. Mardi, toute la journée durant, de nombreuses personnes, dont plusieurs adolescents, se sont présentées sur les lieux de l’accident pour se recueillir quelques instants et déposer des fleurs ou des objets significatifs au pied d’un arbre servant de mémorial improvisé à la mémoire de William et Alexandre.

LE COURRIER a pu y recueillir de nombreux témoignages d’amis sous le choc et complètement dévastés par la perte des deux jeunes hommes envers qui ils n’avaient que de bons mots. C’est le cas de Evany Messier, qui était la meilleure amie de William au primaire. Elle s’est présentée sur place dès qu’elle a appris l’accident peu après son réveil. Ébranlée, elle était incapable de retenir ses larmes. « Je trouve ça injuste et ce n’est pas encore réel pour moi », a-t-elle confié en se remémorant sa toute dernière discussion du week-end précédent avec William, peu avant son anniversaire de naissance. « Il aimait rire, faire du sport et prendre soin de ses amis. Ses amitiés étaient toute sa vie. Il va manquer à tout le monde. »

Mathéo Chicoine, qui connaissait Alexandre Ouellet depuis environ six ans, s’est confié au COURRIER via Messenger afin de rendre un ultime hommage à son ami décédé. « Il était toujours souriant et là pour faire rire tout le monde. On ne manquait jamais de plaisir avec lui. »

Sur les réseaux sociaux, les messages de sympathies ne cessent de se multiplier depuis à l’endroit des familles et des proches des deux victimes.

Vitesse

Bien qu’on cherche encore à établir avec exactitude la cause de l’accident, les résidents qui demeurent à proximité des lieux de l’accident déplorent la vitesse excessive des automobilistes dans le secteur alors qu’ils devraient suivre la limite établie à 80 km/h. Ils soutiennent que cela est pire la fin de semaine lorsque les jeunes quittent le circuit de Sanair. Le chemin St-Dominique n’a pas très bonne réputation.

« C’est une piste de course », lance la voisine qui a appelé le 911 et qui préconise la solution des radars de vitesse pour prévenir les grands excès de vitesse. « Ça passe trop vite. Ça fait des années qu’on demande à ce que la vitesse soit réduite », ajoute un autre voisin.

Le maire de Saint-Pie, Mario St-Pierre, s’est dit attristé par le décès des deux jeunes et était trop ébranlé pour oser se rendre sur les lieux de l’accident. Il connaît pourtant cet endroit comme le fond de sa poche. La vitesse excessive est un problème qui perdure dans le secteur. Bien que le ministère des Transports ait été souvent sensibilisé à la situation, rien ne bouge, dit-il. Il donne l’exemple des résidents du secteur du camping qui ont voulu faire abaisser la vitesse à 50 km/h l’an dernier. Toutefois, la résolution adoptée par le conseil municipal n’a jamais eu de suite au Ministère. Il en est de même pour les changements demandés sur la route 235. Le maire affirme qu’il revient cependant aux automobilistes de respecter les limites et d’adapter leur conduite.

« Les gens ne font pas attention aux panneaux de vitesse. Ils ne les voient plus. Nous sommes dans un mode de vie de vitesse malheureusement », lance-t-il.

Le ministère des Transports n’a pas retourné l’appel du COURRIER.

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