25 novembre 2021 - 07:00
Deuxième procès d’Éric Tremblay pour agression
Par: Laurent Théoret
Éric Tremblay s’expose à une peine d’emprisonnement maximale de 14 ans. Il demeure en liberté sous conditions. L’accusé de 41 ans a subi un premier procès en octobre pour des faits similaires et où la présumée victime était un adolescent de 13 ans. Le verdict dans ce dossier est attendu en janvier. Photo gracieuseté

Éric Tremblay s’expose à une peine d’emprisonnement maximale de 14 ans. Il demeure en liberté sous conditions. L’accusé de 41 ans a subi un premier procès en octobre pour des faits similaires et où la présumée victime était un adolescent de 13 ans. Le verdict dans ce dossier est attendu en janvier. Photo gracieuseté

Le 16 novembre, au palais de justice de Saint-Hyacinthe, s’ouvrait le deuxième procès pour agression sexuelle, contacts sexuels et incitation à être touché par un mineur de l’ex-ambulancier de Saint-Pie Éric Tremblay.

Lors de la première journée, la présumée victime a livré son témoignage devant la Cour. Âgé de 14 ans lors des faits présumés, l’homme aujourd’hui adulte a raconté comment il avait connu l’accusé à l’été 2007. Tous les deux œuvraient dans un service ambulancier de Saint-Hyacinthe en tant que bénévoles.

Il a raconté, en réponse aux questions de Me Marie-Claude Morin, procureure de la Couronne, que la plupart des heures qu’il avait faites pour l’organisme, il les avait passées avec Éric Tremblay. Le plaignant – qu’on ne peut identifier – avait forgé une forte amitié avec l’homme qui était âgé dans la vingtaine au moment des faits. Il disait même qu’il le considérait comme « un frère » à un certain moment de la relation.

La présumée victime avait souvent besoin de transport pour se rendre sur les lieux de travail de l’organisme. La plupart du temps, c’était M. Tremblay qui le voyageait, et ils ont même quelques fois partagé un repas.

Lors de l’été suivant, après certaines discussions plus intimes, Éric Tremblay aurait, selon la victime, demandé s’il avait déjà « essayé » avec des gars. Après plusieurs discussions de ce genre, le plaignant a mentionné que l’ex-ambulancier lui aurait fait des propositions à caractère sexuel.

Un jour, la présumée victime aurait répondu positivement aux avances de l’homme, car il ne voulait pas lui déplaire et gâcher leur relation, a-t-elle mentionné. Ce jour-là, selon la version du plaignant, M. Tremblay serait venu le chercher et ils se seraient dirigés dans un stationnement isolé de la ville de Saint-Hyacinthe. « Il a baissé mes pantalons et a commencé à me faire une fellation. Ça s’est arrêté assez rapidement, car je n’avais pas d’érection et c’était devenu malaisant », a raconté le plaignant.

Ce n’est que plusieurs années plus tard que la présumée victime a porté plainte à la police.

Une vengeance, selon la défense

L’avocate de la défense, Me Marie-Ève D’Anjou, a voulu démontrer à la Cour, lors du contre-interrogatoire, que le plaignant était animé par un désir de vengeance. Elle a fait ressortir qu’il avait terminé son expérience avec le service ambulancier d’une façon assez ordinaire, ayant reçu plusieurs avis disciplinaires.

Après avoir quitté le service ambulancier, l’homme a reconnu en contre- interrogatoire qu’il avait eu des chicanes et des conflits avec certains membres de l’organisme.

L’avocate de la défense a aussi insisté sur le fait que le jeune homme avait continué de s’entretenir fréquemment avec l’accusé après les faits reprochés.

Éric Tremblay nie les faits

Appelé à la barre pour témoigner lors du troisième jour de son propre procès, Éric Tremblay s’est présenté devant le juge avec assurance. Il a nié les faits et les gestes sexuels qui lui sont reprochés par le plaignant.

Pour l’accusé, sa relation avec le plaignant était seulement professionnelle. « En dehors de nos services, je ne le côtoyais pas », a-t-il affirmé.

M. Tremblay a toutefois reconnu que le plaignant lui avait fait part de son intérêt à essayer avec des hommes, car il savait que celui-ci en fréquentait. Il a aussi indiqué que la victime l’aurait appelé pour lui proposer de vivre une expérience avec lui, mais qu’il avait refusé catégoriquement.

Les parties doivent se retrouver le 30 novembre pour les observations finales. Le juge Richard Marleau rendra son verdict par la suite.

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