15 décembre 2022 - 07:00
Disparition d’une aînée à Acton Vale : une triste fin
Par: Sarah Villemaire
L’enquête portant sur la disparition de Nicole Morin Dumont (en médaillon) a débuté en début de semaine dernière. Les recherches ont pris fin en milieu de journée le 9 décembre. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier © et gracieuseté

L’enquête portant sur la disparition de Nicole Morin Dumont (en médaillon) a débuté en début de semaine dernière. Les recherches ont pris fin en milieu de journée le 9 décembre. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier © et gracieuseté

Après quelques jours de recherche à Acton Vale, Nicole Morin Dumont, disparue depuis le 6 décembre, a finalement été retrouvée sans vie. Bien que la famille et la communauté valoise espéraient un tout autre scénario, le corps de la dame de 77 ans a été retiré des eaux de la rivière Le Renne.

Les recherches ont pris fin vers l’heure du dîner le 9 décembre à la suite de la découverte d’un corps inanimé dans ce cours d’eau. Quelques heures plus tard, la Sûreté du Québec (SQ) a relayé l’information à la population. Depuis, les commentaires de sympathie et de bienveillance aux proches de Mme Morin Dumont ne cessent de déferler sur les réseaux sociaux. Pour le moment, la SQ écarte l’hypothèse de l’acte criminel.

Rappelons que la septuagénaire aurait été aperçue pour la dernière fois le 6 décembre à Acton Vale. Près de 24 h plus tard, la SQ a fait appel à la population afin d’aider les enquêteurs à retrouver la dame qui se déplaçait à pied. L’équipe du Service des incendies d’Acton Vale a collaboré étroitement aux recherches.

Un dévouement exemplaire

La semaine dernière aura été riche en émotions pour Jean Fontaine. En plus d’avoir été promu à titre de directeur du Service des incendies d’Acton Vale après 32 ans de service, ce pompier a été le premier à repérer le corps de la disparue. C’est par intuition que M. Fontaine a mené ses recherches aux abords de la rivière Le Renne. La quatrième tentative vers ce cours d’eau aura été la bonne pour le directeur qui a été en mesure de repêcher le corps à l’aide de ses collègues.

« On espérait un meilleur dénouement, mais on préférait retrouver la dame rapidement pour que la famille puisse faire son deuil. Avec l’approche de la période des fêtes, on ne voulait pas faire de faux espoirs aux proches en ne la retrouvant pas dans les plus brefs délais. D’autant plus que les chances sont minces de retrouver une personne en vie après plus de 24 h de disparition. On se sent impuissant dans ce genre de situation, mais l’important, c’est de l’avoir retrouvée et d’avoir accompli notre devoir qui est d’aider la population », a-t-il mentionné en entrevue au COURRIER.

Ce dévouement a d’ailleurs été salué par la SQ qui a travaillé de pair avec l’équipe de Jean Fontaine. « La dame a été retrouvée grâce aux efforts de Jean Fontaine et on tient à souligner le travail accompli. Il a consacré plus de 20 heures aux recherches, assisté de ses collègues, ce qui nous a grandement aidés dans notre enquête. On tient aussi à remercier les citoyens qui se sont mobilisés. Le travail de tous peut avoir un impact positif dans ce genre de situation », explique Louis-Philippe Ruel, agent d’information à la SQ.

Un protocole à suivre

Comme le rappelle la SQ, les enquêtes portant sur des disparitions peuvent s’avérer complexes. Avant de demander l’aide de la population, les enquêteurs attitrés au poste de commandement mobile effectuent des recherches préalables de leur côté.

« À la base, il y a un premier volet de recherche qui s’opère par les forces policières avec l’aide d’associations en sauvetage et les pompiers locaux. Dans ce cas-ci, on a fait appel à l’aide de la population pour nous appuyer dans nos recherches à un moment précis de l’enquête. Simplement vérifier son terrain aurait pu faire une différence dans notre stratégie de mobilisation. La collaboration des gens a été très bonne malgré le triste dénouement », conclut M. Ruel.

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