Quand on regarde le Dodge Durango R/T, ce ne semble pas sa principale préoccupation. Car il n’existe aucun modèle aux prétentions écologiques capables de rivaliser en puissance et en polyvalence avec ce grand VUS. Même s’il est un peu vieillissant – après tout, sa plateforme date de quelques années -, le Durango continue de rendre des services que seul un véhicule ainsi outillé peut offrir.
Pour ma semaine d’essai, j’ai mis la main au volant du Dodge Durango R/T doté du moteur V8 de 5,7 litres, ce qui fait peut sembler abusif. Sauf qu’il faut considérer que cette mécanique développe quelque 360 chevaux et 390 livres-pied de couple. Puisque notre version était aussi équipée de l’ensemble de remorquage optionnel Tow N Go, il pouvait remorquer la bagatelle de 8700 livres, soit presque autant que certaines camionnettes pick-up.
Il propose cependant un côté beaucoup plus pratique et confortable que les camionnettes, en offrant un habitacle bien aménagé, et un espace de chargement à la hauteur de ses imposantes dimensions!
Petit détail : il faut quand même préciser que cette version du Dodge Durango n’est pas la plus imposante. Le Durango dispose également d’un moteur encore plus gros sous la forme d’un V8 Hemi SRT de 6,4 litres, le HellCat, qui mise davantage sur la performance pure plutôt que sur les capacités pratiques. Mais c’est ici un tout autre débat.
Dans le cas de mon véhicule d’essai, il transmettait toute sa puissance aux roues grâce à une transmission Torque Flite automatique 8 rapports et un rouage 4 x 4 sur demande Quadra-Trac lui permettant d’affronter toutes les conditions. Précisons aussi que, parce qu’il est doté du groupe optionnel de remorquage, mon Durango possédait un échappement haute performance, une direction et une suspension adaptées et un amortissement adaptatif.
Vous l’aurez compris, cette combinaison n’est pas exactement tournée vers l’économie de carburant. Si, sur autoroute, le Durango se montre particulièrement raisonnable, il devient considérablement plus gourmand en zone urbaine. Tant et si bien que, sans remorquage excessif, mes quelques jours d’essai se sont soldés par une consommation moyenne de 14,3 litres aux 100 kilomètres!
Confort et agrément
Maintenant que l’on a réglé le cas de la consommation, et qu’on l’assume sans gêne, il est temps de parler de la réalité : le plaisir. Car au-delà des considérations excessives, le Dodge Durango procure un certain plaisir de conduite et d’esthétique.
En 2021, il reçoit quelques mises à jour esthétiques qui le rendent vraiment plus agressif. On retrouve notamment un nouveau bouclier avant, des phares à projecteur bas/haut à DEL, des feux de jour à DEL, une nouvelle calandre à deux niveaux et un aileron arrière. En plus d’une couleur verte optionnelle qui vaut bien les quelques centaines de dollars supplémentaires, à mon humble avis (avis que ne partageait pas Chérie, mais bon…)
On a aussi retouché considérablement l’intérieur de ce grand VUS. Il possède désormais un nouveau tableau de bord, inclut Uconnect5, un écran de 10,1 pouces facile à manipuler et la totalité des options de connectivité. Ajoutez à cela le système de son optionnel Harman Kardon, les écrans DVD arrière et les 19 haut-parleurs de l’ensemble, et vous aurez la sensation d’être dans une salle de concert.
Salle dont le silence est cependant largement troublé par le ronron du moteur, particulièrement présent en accélération vive. Et encore plus présent lorsque le véhicule est placé en mode sport! Et, ô bonheur, le gros Dodge Durango bénéficie d’une configuration de suspensions qui fait en sorte qu’il est confortable, mais agile et qu’il n’a rien du gros bateau sur roue auquel on pourrait s’attendre.
En résumé
Il a bien des défauts, ce Durango. Il est gourmand, affiche un prix de 61 000 $, plus les 20 000 $ d’options de mon modèle d’essai, et est imposant. Certes, ce n’est pas votre petit VUS compact standard.
Ses qualités viennent largement compenser ses défauts en revanche. Son plaisir de conduite, sa capacité de remorquage, son confort sans compromis pour les passagers et les innombrables éléments de divertissement et de sécurité qui y sont greffés lui permettent de se faire pardonner. Et, avouons-le, on a un certain plaisir (même s’il est un peu coupable) à ressentir le gros ronron du moteur. À réserver, évidemment, à ceux qui en ont besoin. Mais il mérite bien le détour!