Il faut dire que la C63 S est la bête musclée de la famille. Du haut de ses 503 chevaux, ce cabriolet quatre places ne s’en laisse pas imposer. Son rouage à propulsion, bien dompté quand le système de contrôle dynamique le tient en laisse, se déchaine littéralement lorsqu’on le place en mode sport. Son V8 biturbo laisse alors entendre un grondement spectaculairement agréable.
Doublez ce moteur d’une boite de vitesses automatique 7 rapports à changements ultrarapides, et qui en mode sport fait pétarader le moteur à chaque décélération, et vous comprendrez pourquoi j’avais les yeux rivés et les oreilles tendues tout au long de ma courte randonnée slovène.
Excessif me direz-vous? Sans aucun doute. Mais il est difficile de faire autrement quand on laisse une telle voiture entre les mains d’un enfant comme moi. Il faut dire aussi que les routes avaient été scrupuleusement choisies pour leur sinuosité et leur qualité de recouvrement. On se serait par moment cru sur une piste de course, même si, en toute honnêteté, j’avoue n’avoir pas excédé les limites de vitesse, craintif de devenir familier avec le système policier slovène.
Je me suis quand même permis à quelques reprises de vérifier les capacités du système automatisé de suspensions exclusif aux versions AMG qui corrige le débattement et qui permet un contrôle précis même dans les virages les plus abrupts.
Évidemment, j’ai aussi profité du confort de la randonnée. Dans les nombreuses petites villes traversées, en sol italien comme en sol slovène, c’est le mode confort qui prévalait, permettant d’apprécier l’architecture unique des lieux, tout en laissant le soleil me dorer le visage.
Plus encore, chaque fois que mon collègue prenait le volant, je savourais le confort des sièges et je testais le Air cap, ce système d’aileron automatisé qui détourne le flot d’air et les turbulences vers l’extérieur plutôt que dans mon visage. Pour faire plaisir à Chérie qui ne jure que par ce système, j’ai aussi testé le Air Scarf, un système qui envoie un peu de chaleur dans le cou des occupants avant. Inutile sous la chaleur italienne, mais tout de même réconfortant.
Il faut aussi préciser que mon essai ne s’est pas réduit à ce modèle surpuissant. J’ai également eu l’occasion de vérifier la tenue de route de la version C63 de 469 chevaux, aussi dotée du moteur 4,0 litres biturbo proche parent de celui de la AMG GT, et de la C43 AMG dotée d’un V6 biturbo de 362 chevaux. Une C300 moins puissante est aussi au menu (241 chevaux pour un 4 cylindres turbo), mais je n’ai malheureusement pu l’essayer.
Nouveau style
La Mercedes-Benz classe C a, depuis quelques mois, totalement remanié sa silhouette. Elle affiche notamment une partie avant plus musclée et plus imposante et la désormais incontournable grille avec l’étoile argentée bien logée dans la partie centrale. Les phares, fuyants, encadrent ce nouveau design.
L’habitacle est aussi bien pensé et identique aux versions coupé et berline qui ont fait une récente apparition. Toutes les commodités y sont, comme il se doit, incluant un système multimédia avec grand écran et une molette surmontée d’une petite tablette tactile. Encore une fois, rien de bien nouveau pour Mercedes-Benz qui reprend dans cette voiture les accessoires auxquels nous sommes habitués.
Évidemment, parce qu’il s’agit d’un cabriolet, il faut parler du toit, rétractable en moins de 20 secondes et même à une vitesse de 50 km à l’heure. Alors qu’il est toujours agréable de rouler cheveux au vent, l’espace pour la tête demeure plus que suffisant pour les quatre occupants même avec le toit solidement mis en place. La qualité des matériaux le rend aussi fortement insonorisé et limite les bruits de vent.
En résumé
Stable, solide et bien conçu, la Classe C cabriolet réussit le pari d’être tout ce que ses frères d’autres versions sont, en plus charmant. Il faudra cependant attendre à l’automne avant de vous en convaincre.