7 octobre 2021 - 07:00
Coupable de voies de fait
Donald Poirier souhaite se faire élire
Par: Sarah-Eve Charland
Donald Poirier a plaidé coupable en 2020 à des accusations de voies de fait. Photothèque | Le Courrier ©

Donald Poirier a plaidé coupable en 2020 à des accusations de voies de fait. Photothèque | Le Courrier ©

Ses déboires avec le système de justice n’auront pas dissuadé le Maskoutain Donald Poirier de se présenter comme candidat au poste de conseiller municipal dans le district Saint-Thomas-d’Aquin à l’élection du 7 novembre.

Il se présente dans le district où la conseillère actuelle, Linda Roy, est son ex-conjointe et la plaignante dans un dossier criminel de violence conjugale. En juin 2020, il a plaidé coupable à des événements qui remontent à mars 2019. L’homme de 57 ans était accusé de voies de fait sur sa conjointe de l’époque. Avant ces événements, M. Poirier ne présentait aucun antécédent judiciaire.

Donald Poirier ne croit pas que son passé judiciaire lui donne une mauvaise image. « Si les gens me connaissent, ils savent l’histoire. Il y a deux versions à une histoire. C’est la seule affaire que je peux dire. Il y a des personnes qui ne me connaissent pas. Je ne peux rien faire à part [les inviter] à venir me parler pour voir quelle personne je suis. C’est une erreur de parcours », affirme-t-il.

Le candidat n’a toutefois pas terminé sa probation de deux ans qui, à son terme, lui permettrait d’obtenir une absolution. Parmi ses conditions, Donald Poirier devait s’abstenir de prendre contact avec Linda Roy, ne pas lui faire référence sur les réseaux sociaux et rester à plus de 200 mètres des lieux où elle pourrait se trouver. Il devait aussi faire 80 heures de travaux communautaires dans la prochaine année.

M. Poirier répond qu’il n’était pas nécessaire de terminer sa probation avant de se présenter aux élections municipales. Le faire aurait retardé sa candidature à la prochaine élection dans quatre ans, dénonce-t-il. « Ma conscience est réglée. Pour moi, tout est correct. »

La conseillère sortante Linda Roy n’a pas voulu commenter sur la place publique la candidature de son ex-conjoint. Elle a annoncé au printemps dernier ne pas solliciter un autre mandat.

Éligible

M. Poirier n’en est pas à ses premières tentatives d’accéder à un poste du conseil municipal de Saint-Hyacinthe. Il avait tenté de se faire élire en 2017 dans le district Saint-Sacrement. Au printemps 2020, il s’était proposé sans succès pour occuper bénévolement le siège vacant du district Hertel–Notre-Dame.

Malgré son casier judiciaire, il peut se porter candidat. Un candidat est inéligible s’il a été déclaré coupable d’un acte punissable de deux ans d’emprisonnement ou plus. Dans ce cas-ci, M. Poirier a obtenu une probation de deux ans.

De plus, le rôle de président d’élection ne permet pas de déterminer l’éligibilité ou non d’un candidat. « La déclaration de candidature de M. Poirier a été acceptée, sans décision de la part de la présidente d’élection quant à son éligibilité ou non, mais sur la base que sa déclaration était complète, qu’elle était accompagnée des documents requis et que ce dernier a déclaré sous serment être éligible selon les dispositions de la loi. […] Il a, au surplus, été invité à faire les vérifications requises avant de poser sa candidature », affirme-t-on à la Ville de Saint-Hyacinthe.

Enjeux du quartier

Donald Poirier souhaite s’attaquer à plusieurs enjeux de sécurité routière dans le district de Saint-Thomas-d’Aquin. En plus de vouloir ajouter des capteurs de vitesse, il souhaite ajouter davantage de passages piétonniers sur le boulevard Laframboise.

Deux autres candidats sollicitent un mandat dans Saint-Thomas-d’Aquin, soit l’ancien maire et conseiller Guylain Coulombe ainsi que le candidat pour Saint-Hyacinthe unie, Mathieu Désy.

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