Ils seront suivis d’André Barnabé, directeur général de Saint-Hyacinthe Technopole, et du producteur agricole Réal Laflamme, à titre de représentant des gens d’affaires favorables au projet.
L’intervention finale devrait être celle de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Montérégie, elle qui a déjà eu l’occasion de faire connaître par écrit son opposition au dézonage d’une terre agricole de 23,64 hectares.
Exceldor souhaite y installer une usine de 200 M$ qui doit en principe occuper 600 employés, dont les 250 qui sont présentement à l’emploi de sa vétuste usine de Saint-Damase.
Jouer le tout pour le tout
La rencontre du 20 avril se veut l’ultime tentative pour convaincre la CPTAQ d’autoriser le dézonage, elle qui s’était opposée au dézonage réclamé par la MRC en rendant une orientation préliminaire négative le 29 juin 2020.
La Commission estimait alors que « le regard vers d’autres municipalités de la MRC semble plus que jamais les avenues à considérer […] la vision des autres espaces doit dépasser les limites de la présente MRC compte tenu de la très grande qualité des sols et de la portée plus que régionale de l’entreprise Exceldor ».
Fait à signaler, il s’agissait du second refus de la CPTAQ concernant le dézonage de cette terre agricole précise.
En décembre 2019, elle avait fermé la porte à la première tentative pilotée par la Ville de Saint-Hyacinthe.
Mais au lieu de contester cette décision, la Ville avait préféré refiler la balle à la MRC en lui demandant de revenir à la charge avec une demande visant les mêmes fins, la même superficie et avec sensiblement le même argumentaire. Cette façon de faire n’avait pas semblé impressionner les commissaires. « La Commission estime que la présente demande ne se distingue pas suffisamment de la demande précédente pour justifier une appréciation différente », indique l’orientation préliminaire.
L’audience du 20 avril est la toute dernière étape avant que la CPTAQ ne fasse connaître sa décision finale. Il ne faut toutefois pas s’attendre à ce que cette dernière soit connue la semaine prochaine, au terme des différentes interventions.
Et si jamais la CPTAQ décidait de se rendre aux arguments de la MRC et d’Exceldor en changeant son fusil d’épaule, l’UPA aurait alors 10 jours pour faire valoir ses observations écrites sur cette nouvelle orientation.
Jusqu’ici, le gouvernement du Québec a refusé de s’impliquer dans ce dossier par l’imposition d’un décret qui aurait pu soustraire les terres agricoles visées au regard de la CPTAQ.
Un compte-rendu complet de la réunion du 20 avril sera bien sûr présenté dans notre prochaine édition.