Détenteur d’un permis du ministère de l’Environnement, M. Rousseau est autorisé à recycler, à son domicile, jusqu’à une tonne de matériel électronique désuet.
« Je réussis manuellement à démonter complètement des cartes électroniques », indique Frédéric Rousseau, en entrevue au COURRIER. Le fer, le cuivre et l’aluminium sont vendus à un ferrailleur. Quant aux autres métaux intégrés à un circuit imprimé comme le palladium, le platine, l’argent et l’or, ils prennent la direction de la fonderie.
Le profit généré par la vente des composantes d’appareils électroniques aidera Frédéric Rousseau à acquérir un équipement qui augmentera considérablement sa cadence.
« L’achat d’un broyeur à marteaux me permettra de traiter en une seule journée un conteneur de déchets électroniques. Cette opération prend actuellement un mois », mentionne-t-il.
Frédéric Rousseau travaille depuis six ans chez Matrec à Saint-Hyacinthe, une entreprise spécialisée dans la gestion des matières résiduelles et recyclables. Aujourd’hui, il occupe le poste de chef d’équipe responsable de la salle de tri.
« Des déchets électroniques se retrouvent régulièrement dans les bacs destinés aux ordures ménagères ainsi que dans des conteneurs de débris de construction », constate M. Rousseau.
Dépôt en bord de route
Lors de la collecte des gros rebuts, Frédéric Rousseau suggère aux citoyens d’éviter de déposer les appareils électroniques inutilisés au bord de la route pour éviter que ceux-ci ne soient ramassés par des personnes peu intéressées à les recycler.
« Les appareils électroniques contiennent des métaux lourds comme du plomb, du phosphore ou du radium. Ce sont des composants chimiques qui ne devraient pas se retrouver dans la nature ou à l’enfouissement », averti Frédéric Rousseau.
Celui-ci conseille plutôt de se rendre à un point de dépôt reconnu par l’Association pour le recyclage de produits électroniques (ARPE).
À Saint-Hyacinthe, il existe cinq points de dépôt réglementés par l’ARPE. Le nom et l’adresse de ces dépôts sont accessibles sur le site Web de cette association.
Voyage humanitaire au Ghana
Lorsque son équipement facilitant le recyclage sera acquis, Frédéric Rousseau compte se rendre au Ghana pour un voyage de type humanitaire.
« Je compte sensibiliser la population aux bonnes techniques de recyclage », souligne M. Rousseau.
Dans ce pays d’Afrique occidental, les personnes démunies survivent en récupérant des pièces à revendre trouvées dans de vastes décharges à ciel ouvert.
Frédéric Rousseau offre gratuitement ses services de cueillette et de démantèlement d’appareils électroniques. On peut le joindre au 450 230-8297.