14 juillet 2016 - 00:00
Église Sacré-Coeur-de-Jésus
Du travail pour lecomité de démolition
Par: Benoit Lapierre
Le comité de démolition de la Ville de Saint-Hyacinthe devra se prononcer sur la demande qui lui parviendra bientôt de la Fabrique Saint-Thomas-d’Aquin au sujet de l’église Sacré-Coeur-de-Jésus et de son presbytère. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le comité de démolition de la Ville de Saint-Hyacinthe devra se prononcer sur la demande qui lui parviendra bientôt de la Fabrique Saint-Thomas-d’Aquin au sujet de l’église Sacré-Coeur-de-Jésus et de son presbytère. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le comité de démolition de la Ville de Saint-Hyacinthe devra se prononcer sur la demande qui lui parviendra bientôt de la Fabrique Saint-Thomas-d’Aquin au sujet de l’église Sacré-Coeur-de-Jésus et de son presbytère. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le comité de démolition de la Ville de Saint-Hyacinthe devra se prononcer sur la demande qui lui parviendra bientôt de la Fabrique Saint-Thomas-d’Aquin au sujet de l’église Sacré-Coeur-de-Jésus et de son presbytère. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le projet de la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH) qui consiste à acquérir l’emplacement de l’église Sacré-Coeur-de-Jésus au coût de 500 000 $ devra recevoir l’aval du comité de démolition de la Ville de Saint-Hyacinthe.

Comme l’a annoncé la Commission scolaire le 29 juin, l’église et son presbytère doivent être démolis pour faire place à une cour d’école adaptée aux besoins de la clientèle de l’école René-Saint-Pierre située juste en face, au 2255, boulevard Laframboise.

La requête pour l’obtention du permis de démolition sera adressée à la Ville par la Fabrique Saint-Thomas-d’Aquin, laquelle est responsable des églises Sacré-Coeur-de-Jésus et Notre-Dame-du-Très-Saint-Sacrement depuis la fusion des trois paroisses, survenue en 2008.

Selon l’entente de principe qu’elle a conclue avec la CSSH, c’est la Fabrique qui, officiellement, procèdera aux travaux de démolition, puisqu’elle doit lui livrer le terrain sans les bâtiments qui s’y trouvent. Ces travaux seront toutefois effectués sous la supervision du Service des ressources matérielles de la CSSH. « À la base, la Commission scolaire voulait acheter le terrain et les bâtisses, mais il lui aurait fallu obtenir deux autorisations du Ministère, l’une pour l’achat et l’autre pour la démolition. Finalement, il n’y a qu’une autorisation pour l’acquisition du terrain », a indiqué Hélène Dumais, conseillère en communication à la CSSH.

Démolition

L’église et le presbytère Sacré-Coeur-de-Jésus demeurent des bâtiments visés par le règlement relatif aux démolitions d’immeubles, et cela, malgré l’assouplissement considérable qui a été apporté à cette règlementation en juin 2013.

Avant cet amendement au règlement, toutes les demandes de permis de démolition devaient être examinées par le comité municipal où siègent actuellement les conseillers Sylvie Adam, Nicole Dion-Audette, Jacques Denis et Bernard Barré (substitut).

Mais en 2013, les élus municipaux ont décidé que la majeure partie du territoire serait dorénavant soustraite au processus d’analyse des demandes de permis de démolition. Cette procédure ne concerne maintenant que les secteurs assujettis aux plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) – le secteur centre-ville et les rues Girouard Ouest et Girouard Est, Saint-Pierre Ouest, le noyau villageois de Sainte-Rosalie -, de même que toutes les églises, les maisons religieuses et les écoles. L’église Sacré-Coeur se trouve donc parmi les immeubles du « secteur institutionnel centre-ville et Girouard Est » qui sont toujours assujettis à la règlementation, ce qui inclus le siège social de la Commission scolaire et le manège militaire, entre autres.

En vertu du règlement, c’est le comité de démolition qui décide si le permis demandé sera délivré, mais ses décisions peuvent être portées en appel devant le conseil municipal.

Le conseiller du district Sacré-Coeur, David Bousquet, responsable du comité local « patrimoine » à la Ville, estime que la Fabrique a déployé de grands efforts pour trouver une deuxième vie à l’église Sacré-Coeur, mais que le temps a joué contre elle. « Ce n’est pas facile de convertir une église comme celle-là. Les coûts d’entretien sont élevés et on nous dit qu’il y a des problèmes structuraux. C’est un bâtiment intéressant, c’est certain, et il est bien dommage de voir une oeuvre de l’architecte René Richer disparaître du paysage maskoutain. Malheureusement, cette église a été inaugurée en 1947, et il n’y a que celles construites avant 1945 qui sont admissibles aux subventions sur le patrimoine religieux. Mais que l’emplacement qui rappelle celui du collège Sacré-Coeur puisse profiter à des enfants de notre époque, je trouve ça intéressant au plan social. »

C’est en 2012 que l’Évêché de Saint-Hyacinthe a autorisé la Fabrique Saint-Thomas-d’Aquin à se départir de l’église Sacré-Coeur, comme il devra aussi approuver l’accord récemment intervenu entre la Fabrique et la CSSH. L’église continuera de servir pour le culte jusqu’à ce qu’elle soit définitivement fermée et désacralisée, a confirmé le président de l’Assemblée de Fabrique, Robert Charbonneau. « Nous ne connaissons pas encore la date de fermeture, et il nous reste un locataire, le Club d’âge d’or du réseau SATA, dont le bail se termine le 31 décembre 2016. Nous avons eu des discussions sur un départ hâtif, mais ce n’est pas terminé », a mentionné M. Charbonneau.

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