1 septembre 2016 - 00:00
Ne respire pas
Échapper à la traque
Par: Sarah Daoust Braun
Columbia Pictures

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On retient aussi notre souffle tout au long des 88 minutes de Ne respire pas, huis clos aussi oppressant qu’efficace. Le film d’horreur de l’Uruguayen Fede Alvarez (Evil Dead), qui renoue avec une vision plus classique du genre, vous fera assurément sursauter à un moment ou à un autre.

Rocky (Jane Levy), son copain Money et leur ami Alex (Dylan Minnette) sont des cambrioleurs. Grâce aux clés du père d’Alex, qui travaille dans une agence de sécurité, ils s’infiltrent dans les maisons et volent les biens des habitants de Détroit. Un jour, ils entendent parler d’un vétéran de l’armée aveugle (Stephen Lang) qui possèderait un montant important d’argent, somme qui lui a été versée après qu’une automobiliste ait tué par accident sa jeune fille. Déterminée à quitter le Michigan pour s’envoler vers la Californie, Rocky réussit à convaincre ses comparses d’entrer par effraction, la nuit tombée, dans la demeure.

L’opération sera plus ardue que prévu. Bien que non voyant, l’ancien militaire a surdéveloppé au fil du temps ses autres sens et a bien l’intention de ne pas se laisser faire par le trio, qui a tenté en vain de l’endormir avec des émanations de gaz. Il jouera au chat et à la souris avec ces derniers, qui tenteront de fuir une maison cadenassée à double, voire triple, tour.

Au-delà de l’aspect « horreur », Ne respire pas est avant tout un suspense, un film d’anticipation, qui tient rivé à sa chaise. Le scénario, écrit par le réalisateur en compagnie de Rodo Sayagues, n’offre aucun temps mort et ne s’essouffle jamais, malgré quelques incohérences et situations tirées par les cheveux.

Surtout, c’est la mise en scène de Fede Alvarez, simple et ingénieuse, qui fait la force du long-métrage. Celui-ci revient à l’essence même des films d’épouvante – le sursaut et l’angoisse – et du sous-genre slasher, et délaisse les effusions d’hémoglobine et d’effets spéciaux qu’on a vues et revues ces dernières années, même si le film demeure hautement violent.

Jane Levy et Stephen Lang, dans la peau des principaux protagonistes, offrent d’ailleurs une composition énergique et sentie, loin des interprétations piètres, clichées des films de série B.

Par son retour aux sources et son approche minimaliste, Ne respire pas amène une bouffée de fraîcheur à ce genre cinématographique. La traque, aussi redoutable qu’entraînante, vous tiendra en haleine jusqu’à la fin.

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