Première séance en zone rouge
Après une brève ouverture à l’automne, le huis clos est de retour « jusqu’à nouvel ordre » aux séances du conseil municipal en raison du passage de la région en zone rouge, a annoncé le 19 octobre le maire Claude Corbeil. Quant aux édifices municipaux, au lieu de tout fermer, « nous avons tenté de maintenir ce qui pouvait l’être » dans le respect des mesures sanitaires, a-t-il cependant précisé. Les détails pour chacun des lieux se retrouvent sur le site Internet de la Ville. En l’absence de public et étant assis à deux mètres les uns des autres, les membres du conseil n’ont plus besoin de porter le masque en séance, a-t-il également avisé.
L’usine d’épuration soulève des questions
C’est donc uniquement par des questions soumises à l’avance que les citoyens pourront faire subsister un semblant de période de questions. Ce lundi, la citoyenne Marijo Demers a notamment voulu savoir pourquoi le projet de mise aux normes de l’usine d’épuration municipale comprenait également une augmentation de sa capacité de traitement, un enjeu présenté dans nos pages la semaine dernière.
Le maire a reconnu qu’il y avait encore « un peu de capacité » en matière de volume de traitement, mais que d’un autre côté, l’usine est devenue « saturée » dans sa capacité à traiter les matières en suspension dans l’eau. C’était justement ces fameuses matières en suspension qui étaient en cause cet été lorsque des citoyens ont constaté des rejets nauséabonds en provenance de l’usine, même si cette dernière fonctionnait correctement, selon la Ville.
Gros défi, gros investissements
Toujours en suivi de notre article sur les déversements d’eaux usées à Saint-Hyacinthe, Mme Demers a aussi demandé comment la Ville comptait limiter ces surverses à l’avenir. Le maire a réitéré que la séparation des conduites d’égouts unitaires demeure la principale action à poser pour atténuer le problème, même si ces opérations nécessitent des investissements importants. Il s’agit effectivement d’un défi « monumental » en raison de l’âge de la municipalité, a-t-il rappelé. À ce chapitre, « nous posons de nombreux gestes coûteux, même si ce n’est pas toujours visible », a assuré le maire.
M. Corbeil a invité les citoyens préoccupés par cet enjeu à suivre le dépôt du prochain plan triennal d’immobilisations, le 7 décembre, pour y apprendre « tous les grands projets d’entretien et de développement » prévus dans les prochaines années, dont plusieurs risques de porter sur la gestion des débordements d’eaux usées.
Vers la mise aux normes
Parlant d’investissements majeurs et de traitement de l’eau, le règlement d’emprunt pour la mise aux normes de l’usine d’épuration a été déposé par le conseil le 19 octobre. Il s’élève à un impressionnant montant de 33,4 M$, mais une subvention de 25,2 M$ des autres paliers de gouvernement est déjà confirmée pour la réalisation de ce projet. Le contrat pour la préparation des plans et devis a aussi été octroyé à cette même séance à la firme FNX-INNOV, dont le siège social est à Montréal, pour un peu moins de 2,5 M$. Le mandat inclut les services durant la construction et la surveillance des travaux avec résidence.
Halloween en temps de pandémie
Le premier ministre François Legault s’est déjà prononcé : il y aura bel et bien une Halloween cette année. Le maire Claude Corbeil a donc confirmé que la traditionnelle collecte de bonbons sera autorisée à Saint-Hyacinthe, même s’il faudra tout de même prendre quelques précautions en raison de la situation sanitaire. Il faudra notamment passer l’Halloween en famille, porter un couvre-visage, rester à deux mètres des autres personnes et surtout ne pas entrer dans les demeures, a avisé le maire Corbeil en citant les consignes de la santé publique.
Il a aussi conseillé de rester dans son quartier pour collecter les bonbons. On oublie évidemment les rassemblements. Il s’agit ici de « trouver le juste équilibre entre la prudence et le maintien d’un semblant de vie normale », a commenté le maire.