9 mars 2023 - 07:00
École de théâtre : Roméo et Juliette, version éclatée
Par: Maxime Prévost Durand
Les finissants de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe présenteront leur dernière pièce de la saison, une version éclatée de Roméo et Juliette, du 17 au 23 mars à la salle Léon-Ringuet.Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les finissants de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe présenteront leur dernière pièce de la saison, une version éclatée de Roméo et Juliette, du 17 au 23 mars à la salle Léon-Ringuet.Photo François Larivière | Le Courrier ©

Une version éclatée de Roméo et Juliette sera jouée par les finissants de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe du 17 au 23 mars à la salle Léon-Ringuet. Inspirée de l’œuvre originale de William Shakespeare, l’adaptation de Rébecca Déraspe explore les notions de genre pour apporter une couleur contemporaine à ce classique intemporel.

Dans cette proposition, les rôles de Roméo et Juliette sont confiés à deux filles. Roméo conserve néanmoins le pronom « il » et ses accords masculins. « On voulait explorer cette appropriation du genre », explique le metteur en scène, Alex Trahan, qui travaille pour la première fois avec des finissants de l’École de théâtre de Saint-Hyacinthe.

Des références LGBTQ sont également intégrées à cette œuvre mythique. Le personnage du comte Pâris, que Juliette doit épouser de force, n’est plus un homme dans cette version, mais bien une femme.

« On connaît tous l’histoire, mais en la jouant comme ça, ça apporte plein de réflexions contemporaines », poursuit Alex Trahan.

La trame narrative ne change pas pour autant, prévient le metteur en scène. « On crée un univers où c’est accepté et où ce n’est pas ça le trauma. Le trauma, ce sont les deux familles [Montaigu et Camulet] qui se haïssent. On respecte l’histoire [originale] en ce sens. »

Pour sortir du cadre traditionnel de la pièce, les finissants en interprétation intégreront également des éléments de danse dans leur jeu lors de certaines scènes.

« J’ai travaillé avec Lucie Vigneault à la chorégraphie, affirme Alex Trahan, lui-même danseur en plus d’être comédien. On a vraiment voulu créer une proposition qui est entre le théâtre et la danse pour donner une autre dimension au texte et éclater ce classique. Ce qui est le fun avec Roméo et Juliette, c’est qu’il y a des batailles et une grande fête qui se déroulent, donc il y avait de la place pour insérer des chorégraphies et que ça reste dans le sens de l’histoire. »

Un décor sur deux niveaux de hauteur, qui se veut à la fois brut et « underground », prendra place sur la scène.

« Comme l’histoire nous amène dans toutes sortes de pièces et d’endroits, on avait besoin d’un décor qui allait être très abstrait, pour qu’on puisse se déplacer selon la volonté des personnages. Ils nous amènent d’un lieu à l’autre sans qu’on aille véritablement dans la chambre de Juliette, par exemple, même si c’est évoqué. »

En plus de se produire pour une dernière fois à la salle Léon-Ringuet, les finissants de l’École de théâtre présenteront leur pièce à Montréal, au Théâtre Aux Écuries, le 21 mars. À Saint-Hyacinthe, les représentations se tiendront du 17 au 23 mars (à l’exception du 20 mars). Il est possible de se procurer des billets au coût de 10 $ (ou 5 $ pour les étudiants).

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