Cette volonté d’aider son prochain ne date pas d’hier pour l’élève de 6e année. Secouée par la mort de Joyce Echaquan survenue en septembre 2020, Gloria Chagnon a mis sur pied, l’an dernier, un projet de collecte de dons qui ont été par la suite redistribués aux membres de la communauté autochtone. Selon elle, cette action permet de sensibiliser la population aux injustices envers les Autochtones. « Je trouve ça plate, car il y a certaines personnes qui ne connaissent pas la réalité des Autochtones. Ce sont des êtres humains comme nous et je veux les aider à avoir une vie un peu plus normale », souligne Gloria Chagnon.
Bien que la première édition ait connu un grand succès, l’instigatrice de ce projet a voulu retenter l’expérience cette année en mobilisant plus de ressources. Outre un appel de projets remis en bonne et due forme à la directrice de son école, l’élève a fait part de ses convictions au conseil d’établissement ainsi qu’au ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière. Ce dernier lui a d’ailleurs remis une bourse de 500 $ pour l’accomplissement de ce projet.
Un travail d’équipe
Ce projet n’aurait pu être une réussite sans l’appui de l’école ainsi que la mobilisation des élèves et des parents. Au fil des dernières semaines, des publications à l’interne et sur les réseaux sociaux ont été relayées dans la communauté. Le 20 mai, une collecte de dons a eu lieu dans la cour extérieure de l’école Bois-Joli–Sacré-Coeur où une dizaine de bénévoles et d’employés de l’établissement ont trié les biens reçus. Le camion rempli de vêtements, de produits pharmaceutiques et de denrées non périssables s’est rendu à destination le lendemain grâce à la bienveillance des parents de Gloria Chagnon.
« Ça me touche beaucoup de voir mes enfants qui s’intéressent à cette communauté. D’autant plus que les gens sont grandement motivés à donner. Je trouve ça stimulant », lance la mère de Gloria Chagnon et bénévole dans ce projet, Magalie Lapointe.
Selon les estimations de cette dernière, cet exercice permettra d’aider une quinzaine de familles de la communauté atikamekw de Manawan.